Artistes en expérimentation

Le dispositif « artistes en expérimentation » au CN D à Lyon s’adresse aux équipes artistiques en France ou à l’étranger pour leur offrir un temps de recherche, d’expérimentation et de présentation studio aux professionnels du territoire. Pensé comme un laboratoire de recherche, une tentative d’obtenir ou de réaliser un travail artistique, sans attente de résultat, ce dispositif de soutien à la création porte une attention particulière à l’émergence chorégraphique et à la découverte artistique. Sa vocation est d’apporter aux artistes d’ici et d’ailleurs une visibilité sur le territoire de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Chaque saison, d’octobre à mai, le CN D à Lyon propose à huit équipes artistiques de travailler une semaine en studio avec une présentation studio à l’issue de la résidence. Ce temps de partage se déroule sous un format de vingt à trente minutes de présentation (en conditions studio) par l’équipe artistique accueillie, suivi d’un échange avec les professionnels présents.
Les équipes accueillies bénéficient d’un accès aux différentes activités et/ou ressources du CN D (médiathèque, ressources professionnelles, invitation à l’ERD, mise en réseau, etc.).

Apport du CN D € 1 800
En conséquence, les équipes artistiques accueillies sont constituées de 5 personnes maximum.

Nota bene
− L’organisation de la venue des équipes artistiques ainsi que les modalités de séjour à Lyon sont à la charge des porteurs de projet ;
− L’accueil des équipes artistiques au CN D à Lyon se déroule en conditions studio, c’est à dire avec lumières de service et régie mobile son ;
− Les propositions soumises ne doivent pas avoir déjà fait l’objet d’une présentation sous forme intégrale. Le CN D privilégie les projets s’inscrivant dans un processus de recherche et d’expérimentation ;
− Seuls les porteurs de projets dont la structure administrative est basée en région Auvergne-Rhône-Alpes peuvent candidater aux deux dispositifs : « artistes en création » et « artistes en expérimentation ».
 

Artistes en expérimentation 2024-2025
 

Laura Lamy & Tristan Robilliard – Resodancer Company
Je ne suis pas à vendre
Octobre 2024

Laura Lamy & Tristan Robilliard se forment au CNSMD Lyon et obtiennent en 2010 leur DNSPD. Après 6 ans en tant qu’interprètes pour divers projets en Europe, ils entament leur collaboration comme chorégraphes. Ils créent Resodancer Company en 2016 et sont invités à chorégraphier pour des structures telles que le Ballet de l’Opéra de Metz, le CRR de l’île de la Réunion, Derida Dance Center, CobosMika… Leur duo Prologue créé en 2020 a été récompensé lors des Linkage Dance Platform à Sofia et finaliste du Copenhagen International Choreographic Competition.

Titulaires du DE, ils développent leur technique qu’ils nomment Spiral Training et sont invités à enseigner au StaatsOper d’Hannover, au CND, aux CNSMD de Paris et Lyon, à la Rambert Dance School, à Profitraining Basel, Luzern et la Tanzahaus de Zürich entre autres.

« Dans une époque où l'homme se déshumanise, chaque individu s'enlise dans une lutte contre les rouages politiques du XXIe siècle. L'homme se bat pour exister dans un monde où malheureusement son destin semble déjà scellé.

Toujours plus connecté, chacun d'entre nous perd son âme, sa chaleur et son rapport à l'autre se dissipe. Produit d'une société moderne où le futile a depuis longtemps remplacé l'utile.

“Je ne suis pas à vendre” disait Jacque Brel, l'artiste doit-il représenter un idéal ? Un cri du cœur qui persiste au milieu de cette foire d'empoigne à se faire entendre. Le monde d'après c'est déjà maintenant, alors quand le changement ? Témoins d'un contexte politique, environnemental et social qui secoue notre monde, cette création a émergé comme un besoin viscéral de s'exprimer. Nous voulions mettre en avant une femme forte, en quête d'émancipation mais piégée dans cette société. »

Plus d’infos : resodancer.com
 

Solveig Rocher – Compagnie Mimoïde
Maggot : la danse de l’œuf
Novembre 2024

Dans le travail de la performeuse Solveig Rocher, on retrouve un penchant pour les collections et une certaine obsession pour la répétition et la dégradation. Elle a étudié l’illustration (Camberwell College of Arts) où elle utilisait ses dessins pour sauvegarder les choses de l'oubli. Puis la danse (ESMAE) où, confrontée à l’étrangeté de produire quelque chose qui semble tout de suite disparaître, elle choisit de poursuivre cette sensation inquiétante et se focalise sur les systèmes d’archivages incarnés.

Elle crée la collection de pièces de danse Cascas de memória dans lesquelles elle tente de devenir une archiviste dansante. Suit la collection multimédia The Residual Pieces, résultat de sa résidence en tant qu'artiste-archiviste au Théâtre Municipal de Porto. Puis elle crée avec le compositeur Rémy Clair, Béton : la conférence des oiseaux, des tentatives d'envol inspirées par les oiseaux et les saints lévitant.

« J’ai dans ma tête l’image d’un cadavre qui porte une couronne d'œufs et qui danse. Sa danse est frénétique ou extrêmement lente. Elle se fait sur de la musique acoustique et à la lumière des bougies, dans de la terre, la terre qui enveloppe le mort. La danse rappelle les vers qui nous mangeront la chair.

Puis il y a les œufs. 100 ou peut-être seulement 14. Qui jonchent le sol ou flottent au-dessus. Fragiles et pleins d’espoir. La coquille brisée, l’œuf cuit dur tout blanc, le jaune d’œuf soleil, fécondité, renaissance, immortalité.

J'imagine cette danse simultanément ridicule et effrayante, drôle et horrifiante, poétique et inélégante. J’aimerais qu’elle soit à la fois vie et mort, pourriture et renaissance. Ce serait ma version d’une danse macabre ! Un corps qui pourrit, c’est une renaissance, en quelque sorte, non ? »
 

Alice Roudaire – Compagnie Melta
Golden Ratio
Décembre 2024

Formée au conservatoire de Tours puis au Centre James Carlès à Toulouse, Alice Roudaire continue son apprentissage des arts performatifs sous la direction de Alessio Castellacci à Berlin et poursuit son étude de la performance auprès du Butoh selon Noguchi Taiso.

En 2019, Alice Roudaire est danseuse au sein de la Compagnie Éponyme et interprète Syndrome de la vie en rose. Début 2022, elle participe au Labo Chorégraphique#2 à l’Abbaye de Royaumont sous la direction d’Hervé Robbe. Depuis 2022, Alice participe au développement de « DURCH » avec Cerise Rossier à Genève, elle est également interprète dans DIEstinguished de Maria Laribot au Théâtre de Vidy de Lausanne et dans S'entraîner les dents de Marco Berretini à Genève. En 2023, La Compagnie L’Ogresse de Xavier Gresse l'invite à collaborer sur le défilé de la Biennale de la danse de Lyon. Aujourd’hui installée en Haute-Savoie, elle co-dirige la Compagnie MELTA et développe des projets sur le territoire du Grand Genève et Rhône-Alpes.

« Golden Ratio est une pièce chorégraphique qui se déploie sous l’égide de la suite de Fibonacci et du nombre d’or. Elle se veut être une pièce ténue qui se nourrit de notre environnement et de notre adaptation perpétuelle. C’est en observant que l’accélération et la demande exponentielle de productions dans nos sociétés créent des motricités culturelles complexes et hors sol, que j’ai décidé de me pencher sur la notion d’anthropocène qui correspond à une nouvelle époque géologique où les Hommes deviennent la principale force de changement sur la Terre.

C’est une pièce de constat qui touche toutes les communautés, une mise en abîme d’une réalité toujours plus exigeante. La suite de Fibonacci, en tant qu’élément fondamental reliant savoirs scientifiques et composition organique des écosystèmes, est le vecteur commun. Je souhaite interroger les liens existants entre les rythmes biologiques et les temporalités sociétales au sein desquelles évoluent nos corps. »

Alice Roudaire sera accueillie au TROIS C-L | Maison pour la danse (Luxembourg) au printemps 2025 avec une participation au « 3 du TROIS » le 3 mai 2025, à l’occasion duquel, elle présentera une étape du travail sur le projet Golden Ratio.

Avec TROIS C-L | Maison pour la danse (Luxembourg)

Plus d’infos : compagniemelta.com
 

Alice Boivin – Compagnie TohuBohu
Le Sablier

Janvier 2025

Danseuse, notatrice Laban formée au CNSMDP, Alice Boivin développe une écriture mêlant danse et cinétographie. Elle y suit les enseignements d’Odile Rouquet et de Noëlle Simonet, rencontre Maguy Marin et transcrit durant ses études Extraits de May B. Elle danse, transmet des œuvres modernes, creuse les liens entre la notation et l’expressionnisme.

Être interprète pour Aurélie Berland, qui crée avec la partition Laban, a transformé sa vie d’interprète. Elle travaille également pour Véronique His, Aude Le Bihan et à Royaumont avec Hélène Iratchet, Irénée Blin. Elle assiste Mathilde Rance et s’engage dans des projets musicaux (IRCAM, démos), et collaboratifs avec Laure Desplan et Enzo Pauchet, Marion Rhéty. En 2020, elle compose Les danses Lunatiques. En 2023, elle monte la compagnie TohuBohu et rejoint l’équipe de LIEUES, lieu d’expérimentations transdisciplinaires à Lyon. Elle mène des transmissions auprès de divers publics. En 2024, pour l’Ar(t)icoche, elle transmet la partition Extraits de May B avec Isabelle Missal (transmission orale), dans le cadre de Danse Amateur et Répertoire du CND.

« Le sablier est un recueil de plusieurs danses à la manière des jeux d’enfants qui apprivoisent la peur de l’absence et du lointain. Alors on renverse la marche linéaire du temps. On change d’orbite. On accueille en nous le lointain. Le Sablier contient le temps linéaire conduisant à la fin mais aussi par son caractère réversible, la durée infinie. Il est le point de correspondance entre deux mondes. Le trio plonge dans le cercle d’une corde, ramène des danses ajourées qui parlent du lien et du vide. Du présent et de l’absent. Ça recommence jusqu’à ce que ça valdingue et on entame un autre jeu.

L’architecture du Sablier se construit à partir de partitions cinétographiques à trois interprètes et une corde. La cinétographie arrive à différents endroits du processus de création donnant des élans de mouvement, pour jouer avec les rythmes et le vide. Cette écriture du mouvement interroge les places de l’interprète et du chorégraphe en les plaçant en traducteur au service de l’écriture. »
 

Dovydas Strimaitis – Compagnie Still Waiting
Arachné (titre provisoire)
Février 2025

Dovydas Strimaitis est un chorégraphe lituanien, il habite et travaille en France. À l'âge de 12 ans, Dovydas Strimaitis a commencé à s'entraîner dans divers styles de danse, notamment la line dance, la show dance et la danse contemporaine. Il est diplômé de Codarts aux Pays-Bas en 2019. De 2019 à 2022, Dovydas Strimaitis est danseur au Ballet National de Marseille, sous la direction de La Horde. En 2022, il crée sa compagnie Still Waiting et poursuit ses collaborations avec des chorégraphes comme Kor’sia ou Dalila Belaza. Sa première pièce professionnelle, le solo The Art of Making Dances est créée en 2021 au festival New Baltic Dance à Vilnius. Il est suivi de A Duet créé en 2023 au festival ArtDanThé au Théâtre de Vanves. En 2022, la pièce Hairy est sélectionnée comme finaliste du concours Danse élargie organisé par le Théâtre de la Ville. En 2022 et 2023, il créé une version solo et une version trio de la pièce. Ces versions ont servi de préparation à la pièce full-evening de Hairy créée en 2024 au festival New Baltic Dance à Vilnius. Les œuvres de Dovydas Strimaitis sont marquées par des structures rigoureuses, un vocabulaire minimaliste mais physiquement exigeant et une musicalité détaillée.

« Arachné (titre provisoire) est un solo. Utilisant les cheveux comme pièce maîtresse de la scénographie et de la chorégraphie, j’imagine un interprète portant de très longues mèches de cheveux tressés attachés au plafond, créant ainsi un immense réseau de cordes provenant toutes de la tête de l'interprète. Cette scénographie, à la fois contraignant la danseuse au milieu de la scène et la libérant des conventions habituelles de la danse, sert de support visuel, symbolique et physique au solo. Le solo, à travers cette image, explorera deux récits mythologiques – celui d'Arachné, une mortelle transformée en araignée par Athéna ; et celle de Méduse, une gorgone. Le solo ne racontera cependant pas seulement ces deux histoires à travers la danse. En les utilisant comme base symbolique, je souhaite analyser l'idée de métamorphose dans la mythologie, la littérature, l'art et la culture en général, en explorant des thèmes tels que le pouvoir, la punition, les relations inter-espèces et la féminité archétypale. »

Plus d’infos : dovydas-strimaitis.com
 

Marius Fouilland – Compagnie Inéluctable
CE(UX) QUI RESTE(NT)
Mars 2025

Né en 1999 à Auch (France), Marius Fouilland hésite entre le cirque et la danse, il fait le choix d'étudier l'acrobatie à l'Académie Fratellini. Depuis sa sortie en 2021, il travaille pour différentes compagnies entre cirque et danse, L'EOLIENNE, Compagnie Samuel Mathieu, Compagnie DANS6T, et le Cirque Jafarson. Il intervient aussi pour le CNSMDP, le CFA Pietragalla, et l'Académie Fratellini. En 2022, il crée la Compagnie Inéluctable, la première création SOI(E), co-écrite avec Anna Martinelli et accompagnée par Florence Caillon et Sylvère Lamotte, a déjà joué plus de 50 représentations. Le solo (RÉ)FLEXION, prochain projet de la compagnie est prévu pour l'été 2025, accompagné en regard extérieur et composition musicale par Jonathan Guichard. En 2023, après un échange avec un camarade d'école, Aimé Rauzier, artiste de cirque, ils décident ensemble, suite à une histoire commune de partir en création pour le projet CE(UX) QUI RESTE(NT), accompagné en dramaturgie par Aurélien Bory (Cie 111).

CE(UX) QUI RESTE(NT) commence avec une histoire commune ; la perte d’un proche, artiste de cirque. C’est par eux que Marius Fouilland et Aimé Rauzier se rassemblent dans cette pièce pour interroger leur relation entre vie et mort. Impulsés par leur langage acrobatique, mannequins et humains feront corps. Chuter à deux mais se relever à 4. « Un problème, auquel un grand nombre de ceux qu'un mort laisse s'efforceront de répondre : où est-il ? Il faut situer le mort, c’est-à-dire lui “faire” une place. Le “ici” s'est vidé, il faut construire le “là”. » Vinciane Despret. CE(UX) QUI RESTE(NT) est leur tentative de construction du “Là”.

Plus d’infos : ineluctablecompagnie.com
 

Lisanne Goodhue
Challenger - une danse pour Elon (Musk)
Avril 2025

lisanne goodhue (Canada, 1986) est une artiste en danse basée entre Montpellier et Berlin depuis 2010. Formée en ballet classique, danse contemporaine et art visuel à Montréal au Canada, elle obtient en 2020 son Master en Chorégraphie à exerce au ICI-CCN de Montpellier, et cofonde le collectif interdisciplinaire ‘cohue-laboratoire chorégraphique’. Depuis 2015, elle développe des projets chorégraphiques et pédagogiques solo, collaboratifs et interdisciplinaires. Circulant entre chorégraphie, interprétation, enseignement et arts visuels, elle oriente sa pratique de la danse vers un corps puissant, somatique et virtuose, opérant habillement entre les cadres sociaux et abstraits qu’un contexte performatif propose. Ses créations ont été accueillies au Plastique Danse Flore, Versailles, à Montpellier (la Vignette, Halle Tropisme, à Berlin (Lake Studio, Ada-Studio), Leipzig (Schaubühne Lindenfels), en Suède (MARC, Wanas Konst). Sa création 2024 closure reçoit le soutien de la DRAC Occitanie, la Ville de Montpellier, le CDCN de Grenoble Le Pacifique, Honolulu Nantes et MARC en Suède et Lorganisme (Montréal, Canada) Sa pratique d’enseignante nourrit profondément ses enjeux chorégraphiques ; elle enseigne à la Tanzfabrik Berlin depuis 2017 et dès 2021 à l’Université Paul-Valéry Montpellier, France.

Motivée par l’idée de l’antropologue Anna Tsing de « cultiver la joie dans la ruine » et d’autres approches féministes, la création Challenger chemine par le corps, l’écriture et le dessin au travers des contextes sociaux et environnementaux en crises constantes. Ayant comme point de départ l’explosion de la navette Challenger en 1986, la création Challenger - une danse pour Elon (Musk)puise dans l’appel de la chair, du sensuel de la philosophe Rosi Braidotti, contrecarrant la démesure capitaliste et patriarcale d’Elon Musk. Dans Challenger, des propositions chorégraphiques appelant au social, au plaisir, au corps individuel et collectif sont investies, pour former un compost de corps, mots et danses dédiés aux générations futures. La recherche s’intéresse aux manières d’incarner et de rendre sensible un objet textuel écrit par la poète québécoise Maude Veilleux : où le phrasé, le point médian, le genre, mot, lettre, et virgule peuvent-ils fondre et devenir un trait indéfini ? Et comment cette fonte, cet éclatement textuel peuvent-ils convier les imaginaires pour des corps en mouvement, un dessin, une scénographie, une manière de percevoir le monde ? Quels mouvements individuels et collectifs résonnent sur cet objet écrit décousu, poétique ? Quelles opérations de transfert peuvent être imaginées pour que danse et mots se sculptent réciproquement ?

Co-accueil en partenariat avec CAP Centre d’art, Saint-Fons (France)

Plus d’infos : lisannegoodhue.com
 

David Le Borgne
La brûlure la plus lente
Mai 2025

Après avoir suivi une formation au CNSMDP, David Le Borgne est interprète pour Alain Platel et Christian Rizzo de 2016 à 2021. Parallèlement à ces expériences chorégraphiques, il explore l'image fixe et mobile pour réfléchir différemment son rapport au temps et au corps. Entre 2018 et 2024, il réalise plusieurs films et installations, dont la dernière, Mue, est présentée au CDCN Nord Pas de Calais, Le Gymnase.

En 2021, bénéficiant d'une carte blanche pour occuper un atelier d’artiste avant sa destruction, il organise un festival d’art vivant et expose pour la première fois son travail visuel. En 2022, le festival sétois De L’impertinence lui offre une seconde carte blanche photographique, où il performe également à la Chapelle du Quartier Haut lors de la soirée de clôture. Cette opportunité aboutit à sa première exposition solo, Fin de Fugue, à la Galerie Zoom Sète.

Depuis 2019, il anime des ateliers au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique et collabore avec de nombreuses compagnies de danse, magazines, lieux, festivals en tant que photographe et réalisateur. Après une année à vivre et travailler à Beyrouth, il partage désormais son temps entre Marseille et Paris.

« L'installation/performance La brûlure la plus lente se déploie comme une fiction apocalyptique et de renaissance. Elle explore la danse comme une échappatoire aux exigences productivistes de dépense énergétique, qui nous éloignent de nos nécessités profondes. Cette œuvre met en avant la brûlure et la fièvre comme des sensations capables de dissoudre les frontières entre l'individu et le monde extérieur, entre le réel et le fictif. Elle invite à repenser le corps et l'intimité non pas comme des espaces clos et confinés, mais comme des espaces ouverts, sans distinction entre l'intérieur et l'extérieur, où le soi est perçu non plus comme séparé du monde, mais comme partie intégrante de celui-ci : diluer le corps personnel dans la chair du monde.

Alliant travail chorégraphique, vidéo et plastique, cette œuvre imagine une nouvelle humanité qui échappe à sa propre ruine en s’oubliant dans la dépense improductive de la danse. En entretenant la fièvre des corps, elle libère ces derniers de leurs entraves mentales et matérielles, nous permettant ainsi de concevoir un avenir désirable, porté par une vision émancipatrice. »

Plus d’infos : instagram.com/leborgne_david