Artistes en expérimentation

Le dispositif « artistes en expérimentation » au CN D à Lyon s’adresse aux équipes artistiques en France ou à l’étranger pour leur offrir un temps de recherche, d’expérimentation et de présentation studio aux professionnels du territoire. Pensé comme un laboratoire de recherche, une tentative d’obtenir ou de réaliser un travail artistique, sans attente de résultat, ce dispositif de soutien à la création porte une attention particulière à l’émergence chorégraphique et à la découverte artistique. Sa vocation est d’apporter aux artistes d’ici et d’ailleurs une visibilité sur le territoire de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Chaque saison, d’octobre à mai, le CN D à Lyon propose à huit équipes artistiques de travailler une semaine en studio avec une présentation studio à l’issue de la résidence. Ce temps de partage se déroule sous un format de vingt à trente minutes de présentation (en conditions studio) par l’équipe artistique accueillie, suivi d’un échange avec les professionnels présents.
Les équipes accueillies bénéficient d’un accès aux différentes activités et/ou ressources du CN D (médiathèque, ressources professionnelles, invitation à l’ERD, mise en réseau, etc.).

Apport du CN D € 1 800
En conséquence, les équipes artistiques accueillies sont constituées de 5 personnes maximum.

Nota bene
− L’organisation de la venue des équipes artistiques ainsi que les modalités de séjour à Lyon sont à la charge des porteurs de projet ;
− L’accueil des équipes artistiques au CN D à Lyon se déroule en conditions studio, c’est à dire avec lumières de service et régie mobile son ;
− Les propositions soumises ne doivent pas avoir déjà fait l’objet d’une présentation sous forme intégrale. Le CN D privilégie les projets s’inscrivant dans un processus de recherche et d’expérimentation ;
− Seuls les porteurs de projets dont la structure administrative est basée en région Auvergne-Rhône-Alpes peuvent candidater aux deux dispositifs : « artistes en création » et « artistes en expérimentation ».

L’appel à candidatures pour la sélection des équipes artistiques accompagnées en 2024-2025 est ouvert jusqu'au 14 janvier 2024 à 23:59 (UTC +1) via le formulaire en ligne.

Il vous sera demandé de fournir une note d’intention de votre projet.

Artistes en expérimentation 2023-2024

Fernando López Rodríguez
Black Flamenco
Octobre 2023

Fernando López est né à Madrid en 1990. Docteur en Esthétique de l'Université Paris 8-Saint Denis, il allie activité artistique, recherche académique et enseignement. Depuis 2009, il dirige sa propre compagnie dans le domaine du flamenco contemporain, ayant créé plus d'une dizaine de spectacles où s'entremêlent danse, paroles et musique, dépassant toutes les étiquettes. Dans ses créations, il a eu la participation d'artistes tels que Álvaro Romero, Jero Férec, Belén Maya, La Chachi, Carmen Muñoz et Isabel Do Diego, entre autres. De même, il a été sollicité comme directeur artistique et conseiller par des chorégraphes comme Olga Pericet, Belén Maya, Juan Carlos Lérida, José Manuel Álvarez, Poliana Lima, Carmen Muñoz, etc.

Entre autres distinctions, il a reçu le prix du meilleur danseur du concours El Álamo (2010) et la bourse DanceWeb (2013) du festival ImpulsTanz de Vienne.

Depuis 2020, il est membre de l'Académie des arts du spectacle d'Espagne et professeur invité dans différentes universités espagnoles et françaises, où il propose des ateliers théoriques et pratiques axés sur la recherche-création et les questions de genre en danse.

L’objectif avec ce projet est de développer une recherche historique et un travail de création chorégraphique en prenant pour point de départ le tango flamenco, une chanson d'origine afro-cubaine, appelée aussi « tango américain » ou « tango de negros ». L’histoire de ce « tango flamenco » nous permet ainsi de travailler non seulement sur les conséquences culturelles du colonialisme espagnol en Amérique mais aussi sur le lien entre racisme et classisme : ce « tango noir » était en effet la danse des pauvres, qui vivaient dans des quartiers modestes de la banlieue de La Havane. La communauté noire dans les colonies, ainsi que les gitans en Espagne, seront une source de désir et de fascination tant pour la population locale espagnole que pour les voyageurs étrangers. En même temps, les communautés noire et gitane seront persécutées et/ou considérées comme des « peuples sauvages et indomptables », leur culture sera volée, transformée et « blanchie » pour être dansée par des blancs et pour des blancs dans des institutions culturelles telles que des théâtres, des opéras et des réceptions diplomatiques loin des banlieues cubaines et andalouses.

Plus d’infos: http://lrparrafernando.com

Jamil Attar – Collectif Difforme
IMPROMPTUS
Novembre 2023

Né en 1993 à Lyon (France), Jamil Attar étudie simultanément la danse et la musique au Conservatoire Régional puis au CNSMD Lyon. Depuis sa sortie des écoles en 2015, il a essayé à chaque nouvelle collaboration artistique de conjuguer au sein d’une même grammaire ces deux formes d’expressions différentes mais complémentaires. Il a ainsi dansé/joué de la musique avec différents chorégraphes et compositeurs tels que par exemple Wim Vandekeybus, Karlheinz Stockhausen, Christian Rizzo, Julian Lembke, Dalila Belaza…

À partir de 2021, en parallèle à sa carrière d’interprète, il se consacre à ses propres expérimentations autour de la musicalité du geste avec notamment trois projets : Socle (pour la fondation Royaumont dans le cadre d’Opus), Impromptus et Txrbulences.

Impromptu : nom masculin

2. Pièce instrumentale assez brève, généralement pour piano ayant parfois l’aspect d’une improvisation […] en usage à l’époque romantique, cette forme n’obéit à aucune règle de construction préétablie.

Avec Impromptus, Jamil Attar convoque ses quatre premières recherches autour du rapport musique-danse dans une succession quasi linéaire de tableaux courts se répondant entre eux. En s’appuyant sur des logiques de construction propres au domaine musical comme par exemple la division du spectre sonore en douze demi-tons, il devient alors possible de créer de nouveaux systèmes d’interaction entre les deux disciplines et de faire ainsi porter l’attention du spectateur sur des aspects beaucoup plus dissimulés et ténus de la composition.

Comment le mouvement des corps peut-il matérialiser une ligne mélodique, restituer visuellement une succession d’accords, une tonalité ? Quels sont encore les « stratagèmes chorégraphiques » à inventer pour tenter de capturer une chose aussi indéfinissable par nature que la présence du silence ?

Sarah Adjou et Ambre Cardinal – Compagnie YASAMAN
HERAIA
Décembre 2023

Chorégraphe et interprète, Sarah Adjou s'est formée auprès de workshops de compagnies comme L.E.V, New Dialect, Peeping Tom, Akram Khan… En 2019 elle crée la compagnie YASAMAN avec sa pièce KHÁOS. Elle lie son approche singulière du mouvement à plusieurs disciplines artistiques en collaborant avec des réalisateurs, designers, musiciens, plasticiens et dramaturges. Elle est en création pour le solo tous publics HERAIA avec la sculptrice Ambre Cardinal et le spectacle SONAR issu du court-métrage SILO.

Ambre Cardinal est une artiste basée à Marseille. Après un DNA en section Art et Objet aux Arts Décoratifs de Strasbourg, elle obtient en 2012 un master de la Royal College of Art à Londres. De l’objet à l’image, en passant par la mise en scène, elle exprime son univers poétique avec la volonté de faire converger ces différentes pratiques. Son travail se construit autour du corps en mouvement. Dans sa quête d’équilibre, elle façonne à la main le métal et donne à voir des sculptures de corps, bijoux d’espace. Ces lignes fines dessinent par le vide et structurent notre champ du visible, tel des objets vivants qui entrent en résonance avec le corps leur faisant face. Lors de la Nuit Blanche organisée par l’institut français de Kyoto en 2015, elle expose au sein de l’Ackua galerie, ce qui amorce la programmation de plusieurs expositions personnelles à travers le globe. En 2022, à l’occasion de la Design Week de Milan, la galerie Jardino l’invite à présenter sa première installation immersive.

Heraia est un spectacle alliant danse contemporaine et sculpture de laiton. La gestuelle hypnotisante de Sarah Adjou dialogue avec la sensualité des sculptures d’Ambre Cardinal. Leur esthétique abstraite se nourrit de symboles, invitant le public à un moment poétique à la lisière entre mythe et réalité.

Heraia est le nom des jeux olympiques féminins, organisés en l’honneur de la déesse Héra dans la Grèce Antique. La danseuse incarne une athlète qui fait l'épreuve des stéréotypes qui l'ont définie, entre corps divin et corps objet. Elle interagit avec les sculptures en laiton évoquant divers symboles et valeurs, de l’aliénation à l’idéalisation. Comment une femme, dont la vie est consacrée à sculpter son corps, s'affranchit-elle du regard que le monde lui impose et retrouve sa puissance ?

Co-accueil en partenariat avec CAP Centre d’art, Saint-Fons (France)

Marion Alzieu – Compagnie Ma’
HOLD FAST

Janvier 2024

Marion Alzieu se forme au Centre James Carlès (Toulouse) puis à la formation Coline à Istres. Curieuse de construire une danse métissée de styles, elle touche à tout (modern, classique, contemporain, break, pop...). En 2010, elle travaille avec Emanuel Gat, puis intègre la Jasmin Vardimon Dance Company au Royal Opera House de Londres. À son retour en France, Marion Alazieu intègre les compagnies de Salia Sanou, Hervé Chaussard, Amala Dianor et jusqu'à aujourd'hui avec Serge Aimé Coulibaly.

En 2014, elle fonde la compagnie Ma’ et crée, dans le même temps, le solo Ceci n’est pas une femme blanche qui tourne en Europe, au Moyen Orient et en Afrique, et reçoit plusieurs prix. En 2018, elle chorégraphie le défilé d'ouverture de la Biennale de la Danse de Lyon pour le groupe de Villeurbanne, puis crée le duo W avec le musicien Michael Avron.

En 2021, Marion devient artiste associée au Dôme théâtre d'Albertville et crée en 2022, sa première pièce de groupe Si c’est une fille et deux performances in situ Alttaï pour les espaces montagnards, et UNE pour les musées et centres d’art.

HOLD FAST signifie « tenir bon » en anglais. Cette expression vient des marins, qui une fois en mer et face aux éléments parfois dangereux, l'utilisaient comme un mantra. Tenir bon pour survivre soi-même, tenir bon pour sauver l'équipage et le navire. Cette expression est le point de départ de cette pièce pour la rue avec 2 interprètes de styles différents (contemporain et krump). L'acharnement à vivre, à survivre, à s'exprimer, naît d'une rigueur, d'une exigence à ne rien lâcher. Danser, est pour Marion Alzieu l'équivalent d'un voyage en mer ; nos émotions, notre besoin d'expression, notre rage passionnée, nous amènent dans une tempête où tenir bon est vital. Alors, on s'entraîne, on exige, on se dépasse... C’est un acharnement positif qui rime avec persévérance et courage.

Plus d’infos : http://www.compagniema.com/

Marion Sage
Jument
Février 2024

Son ancrage dans le chorégraphique et la performance se fonde sur la découverte des outils de l'analyse du geste et de l'histoire du spectacle vivant à travers une formation en « études en danse » à l'Université Paris 8, à la Freie Universität de Berlin et à l'Université de Lille (en doctorat). Sa thèse s'est concentrée sur l'exil français de danseuses et danseurs d'expression engagé.e.s « à gauche ». Depuis 2010, Marion enseigne à l'Université de Lille ; l'espace des séminaires lui permet de mettre en place des dispositifs où se répondent et se co-construisent les expérimentations corporelles, les réflexions sociales et philosophiques contemporaines et l'analyse critique. En parallèle à ses propres projets, elle travaille avec d'autres chorégraphes en tant que performer (Lara Barsacq, Thibaud Le Maguer, Liaam Iman, Gabriel Beck) ou en tant qu'accompagnatrice au projet (Danya Hammoud).

Jument est une forme parlée, dansée et rythmée inspirée des numéros de cabarets alternatifs du Berlin des années 20.

« Je raconte, je montre des images, je danse avec des claquettes et je slame. Je tente de bouger-cheval et on entend retentir une chorale de chevaux de différents âges. Je joue avec l’esthétique du montage et j’essaie de mêler les registres, l’archéologie animale côtoie le fantastique et le croisement entre l’archive de la danse et la mythologie fait émerger un corps hybride, fragile et déchainé. »

Plus d’infos : www.marionsage.net

Julien Monty – Loge 22
Projet Gasherbrum
Mars 2024

Diplômé du CNSMD de Paris en 1997, Julien Monty travaille successivement au Ballet de l’Opéra de Nice, en Norvège avec la B-Valiente Kompani, Jo Strömgren Kompani et la compagnie Nye Carte Blanche. Il rejoint le Ballet Preljocaj pour deux saisons, puis le Ballet de l’Opéra de Lyon. Depuis 2001, il participe étroitement aux créations de François Laroche-Valière.

Parallèlement, Julien Monty cofonde en 2005, à Lyon, Loge 22 avec Marie Goudot et Michael Pomero, une compagnie qu’ils ont envisagée comme une coopérative et un laboratoire artistique. Ils créent ensemble une dizaine de pièces chorégraphiques et participent à la création d’une plateforme itinérante d’artistes européens : Spyder. En 2010, Julien Monty intègre la compagnie d’Anne Teresa de Keersmaeker, Rosas. Il est aussi régulièrement appelé par Boris Charmatz pour représenter Rosas dans 20 danseurs pour le XXème siècle. Il est aussi enseignant en danse contemporaine entre 2020 et 2022 au CNSMD de Lyon.

« « La danse m'apparaît comme étant à l’orée de la parole », postulat de départ à cette exploration, il s'agira de donner une valeur équivalente à deux espaces expressifs en même temps : celui du corps dansant et celui de la parole, véhicule d’histoires. Dans un précédent projet, je m’étais attelé à dire des contes issus du livre Le Mont Analogue de René Daumal tout en dansant à travers une structure filaire. Cette fois-ci, j’invite trois membres de Loge 22, à expérimenter cette idée de double partition en s’appuyant sur le documentaire Gasherbrum, la montagne lumineuse de Werner Herzog. Il s’agirait d’expérimenter autour d’une matière documentaire concrète en contrepoint à des récits imaginaires et de nous questionner sur la forme que pourrait revêtir un documentaire dansé, comme une nouvelle entrée d’exploration. Comment faisons-nous apparaître le contexte, l’environnement lorsque les images vidéo sont manquantes ? Quelles stratégies sont à utiliser pour dégager une impression du film, au-delà des mots ? »

Julien Monty

Chun Zhan – YIBU DANCE Company
Flow DOT
Avril 2024

La danseuse et chorégraphe Chun Zhang (1988, Shanghai, Chine) a rencontré Kai Strathmann en 2015, lors de leur master de chorégraphie à l'Université des arts Folkwang, à Essen, en Allemagne. En 2019, leurs deux productions avec le Folkwang Dance Studio ont été nominées pour le célèbre prix Kurt Jooss. Chun Zhang a remporté le prix du jury avec sa pièce Being Far Away From. La même année, ils co-fondent YIBU DANCE. Yibu, signifie « pas à pas » en chinois et représente l'éthique et l'esthétique de l'ensemble. Leurs œuvres explorent l'essence de l'existence humaine à travers les mouvements fondamentaux, la lumière et le son. Elles ont été présentées et créees à la Fabrik Heeder, à TanzFaktur, à l'International Tanzmesse Düsseldorf, au Festival Tanz NRW, au First and Further Steps Festival, au Move Festival, au Campania Teatro Festival (Italie), au SILK Kliscope (Autriche) et dans de nombreux théâtres en Allemagne et en Chine. Ils collaborent avec d'autres artistes indépendants de diverses disciplines et s'engagent dans des recherches artistiques, des ateliers et des films de danse.

Le terme « automatisme » signifie : comportement verbal ou moteur spontané. Dans l'art, les écrivains utilisent l'écriture automatique, les peintres l'automatisme surréaliste, pour produire des mots et des images qui suppriment le contrôle conscient sur le processus de prise de décision, de sorte que l'esprit inconscient puisse avoir une grande influence. La recherche chorégraphique en duo Flow DOT porte sur l'écriture automatique du corps dans l'espace et le temps, afin que l'intelligence subconsciente du corps puisse avoir une grande influence. Elle ouvre la voie à une toute nouvelle façon de créer et de percevoir la danse, mais aussi de la transmettre. La pièce modifiera la perception de la danse par le public : une empathie somatique sera éveillée, par le fait que le mouvement est le temps et que la vie constitue un processus constant du « devenir ».

Co-accueil en partenariat avec CAP Centre d’art, Saint-Fons (France)

Plus d’infos : www.yibu.dance

Clara Grosjean – Compagnie Sfumato
Cosmopologies
(titre provisoire)
Mai 2024

Née en 1997, Clara Grosjean est une artiste chorégraphique, qui vit et travaille entre Lyon et Amsterdam. D’abord formée au Conservatoire de Lyon, elle voyage ensuite à travers l’Europe, tout en étudiant à la Copenhagen Contemporary Dance School (Danemark), et Northern School of Contemporary Dance (Leeds, Angleterre), avant de rejoindre Amsterdam University of the Arts (Pays-Bas), dont elle est diplômée en 2022. Durant ses études, elle développe un intérêt pour les pratiques somatiques et le Gaga, et rencontre le travail de chorégraphes tels que Michael Langeneckert, Louise Vanneste, Emio Greco, Michael Schumacher, et Jonathan Burrows. Récemment, elle est interprète dans les chorégraphies de Guillerme Botehlo, Katja Heitmann, Maureen Jonker, Sanne Clifford, et Thomas Chopin.

Elle crée la Compagnie Sfumato en 2022 pour développer des projets hybrides et protéiformes, qui questionnent, entre autres, la relation entre corps, esprit, cerveau, et mémoire. Se détachant de la danse en tant que discipline artistique pour aller vers le corps comme territoire de recherche, elle considère alors la chorégraphie comme un vaste champ d’expérience où peuvent cohabiter, sans hiérarchie, tous les matériaux. Elle s’intéresse à ce qui se passe à l’intérieur de ce corps pensant : sa matérialité et son immatérialité, invisible et insaisissable, et comment les deux s’influencent mutuellement. Elle questionne la représentation dans la danse de corps instrumentalisés et conformistes, poussés par la recherche de productivité, et cherche à décapitaliser le corps du danseur-interprète.

Le projet Cosmopologies (titre provisoire) est une installation chorégraphique et organique, qui met en lumière la possibilité d’un rapport horizontal et non-hiérarchique entre humains et végétaux. Les algues, matière vivante et végétale symbolique portant aujourd’hui une forte dimension politique, cohabitent tel un écosystème avec la matière chorégraphique. Cela implique de moduler la centralité et la présence des trois danseurs interprètes, pour laisser exister la propre performativité de la matière végétale. Ce projet est le terreau d’une réflexion autour de notre société anthropocentrique et sa domination sur la « nature », mais également sur le rôle dans l’artiste dans la crise climatique, et ce que pourrait être une performance véritablement écologique.

Plus d’infos : sfumato-bodies.art