Étude Onda
« La diffusion de la danse en France de 2011 à 2017 »

Cette étude sur la diffusion de la danse en France est née du constat d’un déséquilibre persistant entre le nombre de spectacles chorégraphiques créés chaque année et les débouchés offerts par les structures de diffusion, malgré la forte professionnalisation du secteur et une politique publique volontariste menée dans le domaine chorégraphique depuis les années 1980.
Les moyens des institutions labellisées dédiées à la danse ont été renforcés : création des Centres chorégraphiques nationaux, de la Maison de la danse de Lyon, de la Cinémathèque de la danse, du Centre national de la danse, mise en œuvre du label « Centre de développement chorégraphique », présence de la danse à Chaillot – Théâtre national de la danse. Les réseaux de diffusion ont connu un nouvel essor avec le renforcement des scènes conventionnées, le développement des festivals de danse, et l’accroissement des aides aux résidences.
De son côté, l’Office national de la diffusion artistique (Onda) a soutenu dès sa création la diffusion de la danse et y consacre environ 25 % de son budget de redistribution. Il a aussi développé, à partir de 2009, un soutien volontariste à la diffusion des pièces chorégraphiques dans les Centres chorégraphiques nationaux (CCN) et Centres de développement chorégraphique nationaux (CDCN), en renforçant le dispositif « accueil-studio », et depuis 2015 un soutien spécifique à la diffusion du répertoire d’un chorégraphe sur un territoire dans les lieux de programmation pluridisciplinaire.
Malgré ces appuis, la diffusion de la danse en France paraît stagner. Est-ce une réalité ? Quels sont les freins à son développement ? Pour apporter des réponses à ces questions, et plus généralement des clés de compréhension aux acteurs de terrain sur la situation actuelle, une grande enquête sur la diffusion de la danse en France a été lancée en 2016, réalisée en 2017 et 2018, et les résultats publiés au second semestre 2019.