Une assemblée des gestes
(épisode 1)

Christian Rizzo et
Anne-Laure Lestage

Wearing the dead, 2020, Maureen Béguin, Courtesy of Darius Dolatyari-Dolatdoust, © Romy Berger
Wearing the dead, 2020, Maureen Béguin, Courtesy of Darius Dolatyari-Dolatdoust, © Romy Berger

3.04.26

Magasins Généraux

Imaginée à partir d’un dialogue entre le chorégraphe Christian Rizzo et la commissaire Anne-Laure Lestage, une assemblée des gestes (épisode 1) aborde l’exposition comme un espace de fabrication, un champ d’expérimentation collective où le geste est à la fois moteur du faire et méthode de composition. Présentée aux Magasins Généraux dans le cadre de la programmation hors les murs du CN D, ce premier volet, qui inaugure un cycle d’expositions autour du geste, explore les correspondances entre pratiques chorégraphiques, artisanales et domestiques. Ici, le geste est abordé à la fois comme sujet d’étude, outil de recherche et forme à part entière. Il relie la danse à l’artisanat, le travail de la main au mouvement du corps, le quotidien à la création. Les artistes réunis pour ce premier épisode partagent une même attention au geste, à la fabrication et à la dimension performative du faire. Leurs pratiques partagent une approche sensible du travail manuel, de la transformation et/ou de l’agencement des matières, envisagés comme un geste performatif. À son ouverture, l’exposition commencera par un temps d’action et de fabrication. Les artistes invités interviendront dans l’espace, en présence du public. L’acte de faire deviendra ainsi le point de départ du dispositif. Ces gestes partagés ouvriront le premier mouvement de l’exposition. Les objets, structures et installations produits à cette occasion prendront place ensuite dans l'espace des Magasins Généraux, intégrés aux oeuvres présentées et visibles durant toute la durée de l’exposition. Dans une assemblée des gestes, le geste performatif est à la fois point d’origine et mémoire de l’objet. Il engage une réflexion sur le rapport entre le corps, la matière et le temps : comment une action, une transformation, un mouvement peuvent-ils devenir oeuvre ? Comment, aussi, ce qui a été fait sous le regard de l’autre peut continuer à agir une fois le geste suspendu ? Entre exposition et processus, l’hypothèse d’une assemblée des gestes (épisode 1) redonne au geste sa valeur de pensée et de lien. En articulant pratiques chorégraphiques, artisanales et domestiques, elle interroge la façon dont le faire peut devenir forme, et comment cette trace peut à son tour générer un nouvel espace d’expérience.

Programme détaillé à venir.