Spectacle

ARP TARK

(Aymeric Hainaux)

© Éric Pellet
© Éric Pellet

10.03.18

CN D Pantin

Cela fait une dizaine d’années que le Toulousain Aymeric Hainaux pratique le beatbox. Cette discipline simple, née de la culture rap, qui consiste à produire des rythmes avec la bouche, Hainaux, alias ARP TARK, lui a fait emprunter un chemin moins référencé et pas hip-hop pour un sou. Quand il beatboxe dans son micro, il active bien plus que son souffle. Comme il le dit lui-même, « on nous a donné un corps et un espace pour l’utiliser ». Lors de ses performances, son approche musicale reste pleinement attentive au geste et à l’émotion. Il n’utilise aucune boucle, l’action se déroule en direct uniquement. À l’occasion, il se sert d’une pédale d’écho ou fait appel à d’autres instrumentistes ou danseurs. Sa musique vient de l’intérieur et s’exprime avec urgence ; la voix, le silence, la tension musculaire, les jaillissements célèbrent l’immédiateté de l’instant présent. Hainaux s’est produit entre autres au Palais de Tokyo, à la Fondation Cartier ou la Villa Arson, mais aussi dans des lieux alternatifs et des squats, en Europe comme à l’étranger. À noter qu’il s’occupe aussi du label Isola Records, sur lequel il sort des disques en duo avec son ami Stéphane Barascud sous le nom de Cantenac Dagar. Et deux fois par an, à Toulouse, il organise le festival À Bruits Secrets, une rencontre de musiques marginales hybrides aux frontières de la performance et du concert. En parallèle de sa musique, il dessine et participe à AKROMA, exposition itinérante d’une centaine d’artistes européens