23 > 27.06.25
Les SUBS
Isa Frémeaux et Jay Jordan coaniment le Laboratoire d’imagination insurrectionnelle, qui est basé sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Isa Frémeaux (elle) est éducatrice, facilitatrice et autrice. Elle a grandi en France avant de partir à l’aventure à Londres, où elle a travaillé comme journaliste freelance, professeur de français et administratrice d’une compagnie de « community arts », tout en réalisant une thèse de doctorat sur le concept de communauté. Elle est devenue Maître de conférences en media et cultural studies à Birkbeck College-University of London où elle a exercé pendant 10 ans, avant de déserter l’université pour respirer le vent de la liberté et du collectif. Engagée dans les mouvements sociaux depuis quasiment vingt ans, elle y a facilité des assemblées de plusieurs centaines de personnes, coorganisé des mobilisations internationales et des camps climat, formé des milliers de personnes à la réinvention des modes de désobéissance... Sa passion est d’explorer les dynamiques collectives et toutes les manières dont celles-ci peuvent être rendues plus fructueuses et joyeuses, notamment via l’éducation populaire et les rituels. Elle prête ses compétences à divers collectifs, groupes et associations pour les accompagner et les soutenir.
Jay Jordan ou JJ (iel) est qualifié·e « d’extrêmiste intérieur·e » par la police britannique, et de « magicien·ne de la rébellion » par la presse française. JJ a passé trois décennies à appliquer à l’action directe ce qu’iel a appris du théâtre et de la performance. Iel aime les espaces intermédiaires de toutes sortes, en particulier ceux entre l’art et l’activisme, la culture et la «nature», le masculin et le féminin, la protestation et la proposition. Iel s’est produit·e dans des musées et des festivals internationaux de théâtre, a formé des personnes dans des squats, coorganisé des camps climat, chorégraphié des émeutes carnavalesques, écrit une pièce radiophonique pour la BBC et un opéra pour une seule personne. Jay Jordan est auteur·ice, art activiste, travailleur·euse du sexe à temps partiel et fauteur·euse de troubles à plein temps.
Chorégraphier comme si la vie en dépendait : artivisme, désobéissance et magie.
La danse est peut-être l’un des arts populaires les plus anciens, pratiqué bien avant que le concept d’«art» ne soit inventé… Avant que l’art ne soit violemment séparé de la vie ; avant que la binarité toxique interprète/spectateur, beau/utile ait vu le jour. Dans la polycrise d’aujourd’hui, cela a-t-il encore un sens de créer des oeuvres coincées dans ces binarités archaïques ? Pourquoi ne pas plutôt chorégraphier des mouvements de foule pour une action anti-fa ? Pourquoi ne pas concevoir les gestes d’un rituel qui soigne une communauté ? Cet atelier explorera ces questions à travers une pratique incarnée et expérimentale.