16.12.17 — 20:30
Silencio
Symphonia harmoniae caelestium revelationum
Version 9/69
A Sparkling Dark Underground est une invitation nocturne.
De septembre à décembre, le CN D propose quatre rendez-vous sombres et brillants dans l’un des endroits les plus mystérieux de la capitale, un club d’un nouveau genre dédié aux communautés créatives scénographié par David Lynch. Un lieu d’échanges et de rencontres qui revendique l’héritage des salons, des cercles littéraires parisiens du XVIIe siècle, des clubs de Londres du XVIIIe siècle, des dadaïstes du Cabaret Voltaire à Zurich, des existentialistes du Tabou à Saint-Germain-des-Prés, tout autant que du Palace à Paris ou du Studio 54 à New York.Nous traverserons la danse, le chant, la performance et le rock grâce à quatre artistes.
Avec Symphonia harmoniae caelestium revelationum, Marie-Pierre Brébant et François Chaignaud formulent le rêve de jouer un jour en direct l'intégrale de l'œuvre musicale de Hildegard Von Bingen (1098-1179). Les envolées visionnaires, aériennes et méditatives des 69 mélodies qu'elle a composées dans un style grégorien très personnel apparaissent autant comme l’écho familier et oubliéde ce qui fonde la musique et l’esprit de nos sociétés européennes, que comme une anomalie, une exception ou un exploit. Parce qu’elle est une femme, parce qu’elle utilise ce langage musical àla fois archaïque et libre et qu’elle met ses visions au service d’un rapport brûlant et charnel au divin.
Marie-Pierre Brébant imagine une adaptation de ces monodies pour voix et bandura. La bandura est un instrument ancien en provenance d’Ukraine, dont les premières formes apparaissent au VIeme siècle, et dont le son évoque autant l’austérité métallique de la cithare que les vibrations ceéestes de la harpe.
Spécialement pour le Silencio, ils proposent de partager une étape de ce projet au long cours, avec un set construit àpartir des neuf premières pièces (9/69) recueillies dansl'œuvre d’Hildegard Von Bingen. Ils collaborent avec la maison Maureunrol’s basée àRiga, qui crée pour eux un costume entre l'Arte Povera, le street wear désabusé et l'hallucination.
Sculpture visionnaire, danse et concert àla fois, cette performance s'appuie sur la mémoire d’un répertoire, d’une histoire et de manuscrits qui illuminent notre présent, et qu'il est urgent de ne pas laisser aux fanatiques, aux nostalgiques ou aux spécialistes.