07.10.23 — 12:00
CN D Lyon
PROGRAMME
Rencontre pour toutes et tous
12:00 > 15:00
Avec Colyne Morange et Martine Pisani
Modération : Sylvia Courty
Comment peut-on se permettre de rater, de se tromper, d’être dans le flou ou dans l’impasse ? La recherche artistique, en ce qu’elle se détache des impératifs de la production d’une œuvre, peut être cet espace et ce temps où l’on s’autorise à perdre pied. Comment créer les contextes qui libèrent les artistes de l’injonction à réussir efficacement ? La recherche sans obligation de résultat est-elle un projet politique défendable ?
Un buffet déjeunatoire sera à disposition pour tous les participants.
Atelier pour toutes et tous
15:30 > 18:30
Colyne Morange
« C'est bien parce que c'est un peu nul. »
« Depuis que je fais des spectacles, j'aime tenter de créer des contextes, cadres, situations, qui laissent apparaître la fragilité humaine, la dimension « sur le fil », prêt à s'effondrer, de toute entreprise ou tentative d'action humaine. Ça me touche, me fait rire, je trouve ça beau. Pour cela, j'ai développé pas mal d'outils, des consignes d'improvisation, que j'utilise pour créer des performances, des spectacles, où l'accident et le présent sont au cœur du processus : garbage talk, scène de base, jeux impossibles... c'est ce que j'aimerais partager ici.
Un pied dans le corps, un nez dans le clown, un doigt dans le punk. »
Colyne Morange.
Boom’Party
Dès 19:00
- Performance de Xavier Michel, sur une proposition du collectif Les ateliers
- Apéro dînatoire
- After proposé par Boom’Structur - Pôle Chorégraphique
INTERVENANTES
Colyne Morange
Formée au Conservatoire d'art dramatique de Nantes, puis à l'école supérieure de l'IAD (Belgique) Colyne Morange travaille comme comédienne, metteure en scène et dramaturge.
Quelques expériences et collaborations marquantes : Jonathan Capdevielle (assistante sur Rémi – 2019-2020) ; Julien Gosselin (assistante tournée sur 1993 – 2018) ; avec Joël Jouanneau (Yeul Le Jeune – 2005), Yvon Lapous – Théâtre du Loup (Le Faiseur de Théâtre, Thomas Bernard – 2006), Anne Théron – les Productions de Merlin (Jackie, E. Jelinek – 2009 ; Richard III, Carmelo Bene – 2010), Olivia Grandville (Roman Photo –2013), Loïc Touzé (Autour de la Table – 2015 ; Péage Sauvage, Nantes).
Inspirée par la scène de la danse contemporaine et du théâtre flamand (Les Ballets c. de la b., Victoria, Cie Cécilia, TG Stan...), elle fonde avec Mathilde Maillard en 2004 un groupe de recherche à Nantes et initie un travail autour de l'écriture de plateau et la création de nouveaux langages scéniques.
De 2006 à 2019, elle poursuit sa formation en danse et performance, participant à de nombreux workshops : Ultima Vez – Wim Vandekeybus, Koen Augustjinen – les ballets c. de la b., Ben Benaouisse – Campo/Victoria, Motus – Rimini, Codice Ivan – Florence, Gob Squad – Berlin, She She Pop – Berlin, Federico Leòn – Buenos Aires, Loïc Touzé, Nantes ; Jonathan Capdevielle.
De 2009 à 2012, elle collabore également à l'organisation de festivals internationaux (Santarcangelo dei Teatri, Mantica – Societàs Raffaello Sanzio), et de compagnies (She She Pop, Berlin – Codice Ivan – Florence).
Elle fonde Stomach Company à Nantes en 2012, dans la lignée artistique de son premier groupe de recherche.
Au cœur de son travail artistique, elle aborde des sujets qui interrogent les influences des codes et valeurs de la société occidentale, néo-libéraux sur les comportements individuels et intimes des humains qui l’habitent. Ainsi, elle explore les non-lieux (aires d’autoroute, ronds-points, centre commerciaux) ; interroge les normes des institutions et commandes publiques ; l’imposture et le sentiment d’imposture ou bien encore l’injonction à l’épanouissement sexuel.
Colyne Morange et Boom’Structur – Pôle chorégraphique sont associés dans le cadre du dispositif LONG COURS de soutien à la recherche.
Colyne Morange a été artiste associée au TU Nantes de 2017 à 2021, scène pour l’émergence et la jeune création artistique.
Martine Pisani « là où elle est »
par David Bernadas.
« (...) Nourrie de ses rencontres successives - David Gordon, Yvonne Rainer ou encore Odile Duboc, qu’elle cite volontiers comme les plus marquantes -, de sa participation aux activités du groupe Dunes à Marseille, la danseuse autodidacte des années 80 devient chorégraphe au début des années 90 en fondant sa compagnie. Pièce après pièce, elle travaille par ricochets et par rebonds, s’attachant le plus souvent à creuser une piste dont le potentiel n’aurait pas été suffisamment exploré lors d’une étape précédente. Elle adopte rapidement comme postulat que le simple fait de réfléchir est déjà une action. Cohérente, elle garde aussi toujours à l’esprit qu’il y faut du jeu pour mettre les corps et la réflexion en mouvement. C’est avec ce détachement caractéristique que Martine Pisani cherche l’espace entre. Elle cherche l’espace nécessaire pour que le sens reste ouvert. Entre être et jouer, elle cherche la bonne distance. Et elle démontre que pour savoir jouer, il faut parfois s’y prendre avec sérieux. »
Martine Pisani en quelques pièces et quelques dates :
fragments tirés du sommeil (1993), le grand combat (1993), u-nighted (1993), là où nous sommes (1995), l'air d'aller (1998),le son des choses (1997), sans (2000), ce que je regarde me regarde (2001), slow down (2002), bande à part (2004), une pièce préparée (2007), contre bande (2005), o please tll e me (2006), group (2007), only words (2007), hors sujet ou le bel ici (2007), road along untitled moments (2007), blink (2008), one shared object profit and loss (2009), , as far as the eye can hear (2010), maison et travaux (2011), cosmos blues ( 2012), jardin et travaux (2013), rien n'est établi (2014), grandeur nature (2015), undated (2017), bouillir le vide un récital (2020), kono atari no dokoka (2023).