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Session #5

Lutter en danse

Anne Collod, Scores, extraits de Parades & Changes © Jérôme Delatour
Anne Collod, Scores, extraits de Parades & Changes © Jérôme Delatour

02.10.21 — 14:30

CN D Pantin

14:30 — 90 min.
« Una danza que no deja de preguntar » : rite, gestuelle et mémoire dans la Cueca Sola (Chili, 1978-2019)

par Milena Gallardo (Chili), Tania Medalla (Chili), Daniela Guzmán (Chili, France)
avec la participation de Julieta Pavez-Boissin et Katherine Soto Santibañez

La Cueca Sola est une manifestation créée en 1978 par les femmes de l’Association des parents des détenus disparus du Chili (AFDD) pour dénoncer, à travers le chant et la danse, la disparition de leurs proches sous le régime dictatorial d’Augusto Pinochet (1973-1990). Cette forme de dénonciation a perduré et a été reprise par différents acteurs sociaux jusqu’à nos jours. Cette communication a pour objectif de dévoiler le caractère rituel de la danse Cueca Sola par le biais d’une analyse de l’intervention publique « Una danza que no deja de preguntar » réalisée par le collectif Cueca Sola le 11 septembre 2019 dans le cadre des commémorations du coup d’État (1973) et à un mois du récent « soulèvement social » (octobre 2019). Ainsi, nous voudrions analy- ser certains « artefacts » et composantes gestuelles qui visent à évoquer les corps disparus comme une façon de collectiviser un passage rituel du deuil de l’absence vers un désir de justice sociale.


16:30 — 1h.
Le clubbing comme rituel : danse et pratiques sociales subversives

par Andrea Zardi (Italie)

Dans le processus de la ritualisation des habitudes culturelles et sociales, la danse peut être une force anti–hégémonique qui remet en question les dogmes moraux, les normes et les conventions sociales. Le rituel est l’espace physique où les pratiques culturelles se réinventent et où les corps révèlent de nouveaux discours politiques ; ma communication commencera par poser un cadre théorique, avec l’analyse de pratiques performatives qui deviennent des actes de résistance. Les choré- graphes et praticiens de danse construisent leurs propres rituels afin de se réapproprier une identité et une forme d’authenticité dans leur pratique : nous considèrerons le clubbing comme cas d’étude, où la ritualisation du mouvement et la résistance s’articulentdans la répétition des gestes, la pulsation et l’extase dans la danse sont au cœur de la pratique rituelle.