Spectacle

Elisabete Finger, Maikon K, Renata Carvalho & Wagner Schwartz

Domínio Público

© Humberto Araujo
© Humberto Araujo

19 > 21.03.20

CN D Pantin
Annulé

La pièce se présente comme un droit de réponse, formulé suite aux débats soulevés par la précédente création de Wagner Schwartz, La Bête. Dans cette réinterprétation d’une performance participative de la plasticienne brésilienne Lygia Clark, le chorégraphe offrait son corps nu à l’observation ou à la manipulation du public, parmi lequel en 2017, au Musée d'art moderne de São Paulo, un enfant accompagné de sa mère. Suite à la diffusion d’une vidéo de ce moment sur Internet, Wagner Schwartz a dû répondre à des accusations graves, notamment de pédophilie, qui l’ont amené à interroger les limites de sa liberté d’expression. Dans Domínio Público, il poursuit cette réflexion et l’ouvre au collectif en s’associant à trois artistes victimes de censure. La première n’est autre que la mère de l’enfant, Elisabete Finger, elle-même chorégraphe, menacée, insultée et interrogée, priée de s’expliquer sur son rôle de mère, de femme et sa place de spectatrice. Ils sont entourés du performeur Maikon K, accusé d’acte d’obscénité pour s’être montré nu dans une bulle transparente dans DNA de DAN, une pièce qui a fait l’objet d’une interruption musclée par la police militaire. Le quatuor est complété par Renata Carvalho, une actrice transgenre dont la pièce El evangelio según Jesús, Reina del cielo, dans laquelle elle joue un Christ travesti, a tout simplement été interdite de représentation. En réponse à ces attaques, tous quatre reviennent sur le statut de l’œuvre d’art, le relativisme culturel et les paradoxes de l’interprétation pour mieux révéler les contradictions de nos jugements comme de nos sociétés.