Montages thématiques

 

Danser l’espace

2018
50 min.

À travers quelques exemples, ce montage montre comment la danse a investi l’espace extérieur naturel ou architectural. Au début du XXe siècle, les pionnières de la danse moderne (Loïe Fuller, Isadora et Lisa Duncan) ont voulu retrouver la nature. À partir du moment où les chorégraphes de la Postmodern Dance (Lucinda Childs et la regrettée Trisha Brown) ouvrent la porte des théâtres pour danser dans des galeries, dans la rue, dans des appartements, dans la nature, la danse ne cessera d’investir les espaces urbains, non seulement comme une nouvelle scène, mais aussi comme un dispositif pour des danses spécifiques, nées dans et pour la rue. Quelques figures parmi d’autres, plus contemporaines, (Roxanne Huilmand, Ana Rita Teodoro, Robyn Orlin…) poursuivrons cet axe d’expérimentation de la modernité en danse.


Les extraits
La féerie des ballets fantastiques, chorégraphie Loïe Fuller, direction Gab Sorère, réalisation George R. Busby, 1934
Exercices pour enfants, Margaret Morris, 1936
Inspiration et Ballspiel, chorégraphie Isadora Duncan, transmission Lisa Duncan, réalisation Jacques Pyros, interprétation Odile et Valérie Pyros, extrait du film Danser, c’est vivre, 1971
Plan inédit d’Isadora Duncan dansant
Out of boundaries, performance Anna Halprin, réalisation Jacqueline Caux, 2004
Early Works: Group Primary Accumulation (1973), Spanish Dance (1973), performances Trisha Brown, réalisation Cinémathèque de la danse, 2008 
Muurwerk, chorégraphie Roxane Huilmand, réalisation Wolfgang Kolb, 1987
Topic I, réalisation Pascal Baes, 1990
Rapture, chorégraphie et réalisation Noémie Lafrance, 2008
MelTe, performance Ana Rita Teodoro, réalisation Alex Mogly, 2012
100 km DanceWalk, conception Foofwa d’immobilité, 2015
Although I live Inside, My Hair Will Always Reach Towards the Sun, chorégraphie Robyn Orlin, 2004

 

Un regard sur la danse actuelle

2015 
60 min.


Ce montage présente le travail d’une dizaine de chorégraphes. Certains ont commencé dès les années 1980 et continuent encore à produire des pièces, d’autres sont des artistes plus jeunes, émergents, comme c’est le cas pour les deux chorégraphes présents à la fin de ce montage.
Ces chorégraphes sont des artistes pluridisciplinaires, ils travaillent avec différents médiums, décloisonnent les arts (plastiques, visuels, musicals) et surtout ils collaborent avec de nombreux artistes.


Les extraits
Shirtologie II, conception Jérôme Bel, réalisation Aldo Lee et Jérôme Bel, 2015
100% polyester, objet dansant n o (à définir), conception Christian Rizzo, lumière Caty Olive, 1999
Corbeau, chorégraphie Myriam Gourfink, réalisation CN D, 2007
I Apologize, conception Gisèle Vienne, 2005
Les Inconsolés, conception Alain Buffard, 2005
Magma, chorégraphie et réalisation Boris Charmatz, 2007
Soapéra, conception Mathilde Monnier et Dominique Figarella, 2010
Promenade obligatoire, chorégraphie Anne NGuyen, 2012
Movement Materials, conception et chorégraphie Noé Soulier, Fondation Louis Vuitton, 2014

 

Communauté / être ensemble

2016
45 min.


Quelles communautés la danse dessine-t-elle, comment se posent-elles par rapport au réel, à la société, sont-elles des critiques, des utopies ? Ce montage s’intéresse plus particulièrement aux aventures collectives qui ont représenté des moments de liberté intense, principalement dans des mouvements d’avant-garde, mais qui peuvent aussi s’exprimer dans le simple désir de s’éclater ensemble, sur une piste de danse.


Les extraits
Denishawn, école de Ruth St-Denis et de Ted Shawn, 1919-1930
Parade&Changes replay in expansion, chorégraphie d’Anna Halprin, version d’Anne Collod, 2008
Document École Laban, c.1925
Messe pour le temps présent, chorégraphie de Maurice Béjart, 1968
The Savoy Ballroom, chorégaphie de Mura Dehn, 1950
Blush, réalisation et chorégraphie de Wim Vandekeybus, 2005

 

La nudité en danse

2015 
60 min.


Loin d’être un des caractères récents de la danse contemporaine, la nudité est présente dès les débuts de la danse moderne, avec les costumes d’Isadora Duncan qui jouaient savamment de la tension entre le vêtement et le nu. Elle trace une ligne continue jusqu’à aujourd’hui, où elle peut devenir le sujet même de la danse, comme chez Jan Fabre et Maria Donata d’Urso.


Les extraits
Isadora Duncan dansant, 1920
Danse Nicolska, 1920
Documents d’archives sur le cabaret Tabarin, 1930
Duo d’Eden, chorégraphie de Maguy Marin, 1986
Striptiz, conception de Graziella Martinez, 1986
Tragédies, chorégraphie d’Olvier Dubois, 2012
Pezzo 0 (due), conception et interprétation de Maria Donana D’urso, 2002
Magma, chorégraphie et réalisation de Boris Chartmatz, 2007
Quando l’uomo principal é una donna, chorégraphie de Jan Fabre, 2004

 

Queer Bodies

2018
50 min.

Depuis trente ans au moins, les questions de genre et de sexualité occupent une place toujours plus cruciale dans les champs politiques et esthétiques. La danse, elle-même, en a-t-elle été modifiée ? Queer Bodies propose de traverser une série d’expériences pour comprendre comment la remise en cause des normes sexuelles et de genre a pu déplacer le corps dansant et recomposer d’autres gestes, d’autres attitudes, des postures et des mouvements hybrides. Le focus porte essentiellement dans Queer Bodies sur la jeune génération de chorégraphes (Pol Pi, François Chaignaud, Matthieu Barbin, Ana Rita Teodoro) qui a l’exemple de quelques grands aînés (Alain Buffard, Mark Tompkins) a fait du genre le champ de réjouissantes expérimentations esthétiques.


Les extraits
Mistermissmissmister (2002), chorégraphie Ana Borralho & João Galante, réalisation CN D, 2017
Ana, chorégraphie et réalisation Régine Chopinot, 1991
Under My Skin, Hommage à Joséphine Baker (1996), chorégraphie et interprétation Mark Tompkins, 2018
(M)imosa (2011), conception Trajal Harrell, Marlene Monteiro Freitas, Cecilia Bengolea, François Chaignaud, réalisation CN D, 2016
Antigone Jr./ Twenty Looks or Paris Is Burning at the Judson Church (Jr.) (2011), chorégraphie Trajal Harrell, réalisation CN D, 2016
INtime / EXtime, conception Alain Buffard, 1999
Good Boy (1998), conception et interprétation Alain Buffard, 2003 
Alexandre, chorégraphie et interprétation Pol Pi, réalisation CN D, 2018
Fantôme méchant (2013), chorégraphie et interprétation Ana Rita Teodoro, réalisation CN D, 2018 
Totemic Studies, chorégraphie et interprétation Matthieu Barbin, réalisation CN D, 2018
Pâquerette (2008), conception et interprétation Cecilia Bengolea et François Chaignaud, réalisation CN D, 2017 
Tragédie, chorégraphie Olivier Dubois, 2014
To Come, conception et chorégraphie Mette Ingvartsen, 2005

 

Rouler dans la farine & autres délices (danse et nourriture)

2019
52 min.

En 1932, Filippo Marinetti – l’initiateur du Manifeste futuriste de 1909 – publie La Cuisine futuriste. C’est le signe que les petits plats étaient rentrés dans l’art contemporain. Ils n’allaient plus en sortir à voir les orgies des actionnistes viennois ou les repas collés de Daniel Spoerri. La danse contemporaine mettra plus longtemps à intégrer les aliments dans ses préparations, mais depuis trente ans la nourriture a pris sa place (non négligeable) dans les chorégraphies. Manger met à la fois en jeu un organe essentiel (la bouche) et une série de mouvements plus ou moins visibles (la manducation, le transit intestinal) que les chorégraphes peuvent vouloir traiter. Il est arrivé à l’un d’eux d’ingérer une caméra pour filmer de l’intérieur les mouvements intestinaux. Mais manger est aussi une activité multisensorielle, convoquant d’autres sens que l’œil qui domine notre culture. On peut se transformer soi-même en tartine comme La Ribot. Manger est d’autre part une pratique sociale – comme le rappelle Alain Buffard en partageant mets et gestes avec Anna Halprin – qui permet de poser à travers le partage et la préparation des aliments un certain nombre de questions à la société où nous vivons. C’est ce que fait dès les années 1960 et 1970, pour ne prendre qu’un exemple, un certain nombre de femmes chorégraphes / artistes / écrivains (Lucinda Childs, Martha Rossler, Marguerite Duras) qui a utilisé les gestes de la cuisine pour interroger l’assignation des femmes à la cuisine quotidienne.


Les extraits
Another pa amb tomàquet, réalisation La Ribot, 2002
Incarnat, chorégraphie Lia Rodrigues, réalisation CN D, 2005
Wall Dancin’ – Wall Fuckin’, chorégraphie Alain Buffard, 2003
Carnation, performance Lucinda Childs, réalisation Bob Lockyer, 1991
Solum, chorégraphie Mustafa Kaplan et Filiz Sizanli, 2005
L’œil la bouche et le reste, chorégraphie Volmir Cordeiro, réalisation CN D, 2017
May B, chorégraphie Maguy Marin, réalisation Charles Picq et Luc Riolon, 1981
My lunch with Anna, réalisation Alain Buffard, 2005
Magical, performance Annie Dorsen, reprise Anne Juren, réalisation CN D, 2014
Aujourd’hui à deux mains 7/15 (Jean-François Osmont, le Boulanger), réalisation Pascale Houbin, 2009
Daddy, I’ve Seen This piece Six Times Before and I Still Don’t Know Why They’re Hurting Each Other, chorégraphie Robyn Orlin, réalisation CN D, 2006

 

Danse traditionnelle contemporaine

2019, 50 min.

Ce montage se concentre sur la danse folklorique et la façon dont les chorégraphes contemporains s’en inspirent. Ce document montre que la danse contemporaine s’est intéressée principalement à deux aspects des danses populaires. D’abord il y a beaucoup de piétinements, de frappes de mains et de pieds, comme si le corps était une caisse de résonnance, un instrument de percussion, comme si la danse populaire avait pour but principal de produire un corps qui suivrait un rythme binaire. La plupart de ces danses ont en effet un rythme binaire et certaines personnes pensent que c’est un rythme qui est au plus près du rythme de la vie. C’est évidemment ce que Nijinsky recherchait, mais pas seulement lui. Les chorégraphes contemporains se sont aussi intéressés à l’organisation très géométrique des danses populaires. Être en cercle ou en ligne, sortir du cercle ou de la ligne pour revenir tout en dessinant des figures géométriques combinatoires assez complexes, tout cela semble avoir été un élément fondamental pour les chorégraphes contemporains qui trouvent dans les danses populaires une manière de construire un espace abstrait sur scène.


Les extraits
Jota antiga de Rio de Onor, chorégraphie et interprétation Ana Rita Teodoro, réalisation Tiago Pereira, musique Ricardo Santos et Ti Mariano, 2018
Sons of Sissy, chorégraphie Simon Mayer, réalisation CN D, 2016
JINX 103, chorégraphie József Trefeli et Gabor Varga, réalisation CN D, 2014
FOLK-S will you love me tomorrow ?, chorégraphie Alessandro Sciarroni, réalisation Cosimo Terlizzi, 2012
D’après une histoire vraie, chorégraphie Christian Rizzo, 2013
9 000 pas, chorégraphie Joanne Leighton, 2015
Penelope, chorégraphie Lisbeth Gruwez, 2017
Colin Dunne, soirée découvertes Danses partagées, réalisation CN D, 2014
Nkululeko, chorégraphie Via Katlehong Pantsula, réalisation CN D, 2009
On va gâter le coin !, chorégraphie Robyn Orlin et James Carlès, réalisation CN D, 2014
Danses de Sardaigne , collectées par Francine Lancelot, 1983
Sacre #2, reconstitution historique de la danse de Vaslav Nijinski de 1913, chorégraphie Dominique Brun, réalisation Ivan Chaumeille, 2014

 

La danse performance

2018
50 min.


Ce montage se questionne sur ce que signifiait le performatif dans le champ chorégraphique et sur les deux notions qui le définissent : la performance comme acte artistique, voire politique, et la performance physique.


Les extraits
Tanzerische Pantomimen, performances Valeska Gert, réalisation Suse Byk, 1925
Early Works: Group Primary Accumulation (1973), Floor of the Forest (1969-1971), performances Trisha Brown, réalisation Cinémathèque de la danse, 2008 
La la la human sex duo n o1, chorégraphie Édouard Lock, réalisation Bernar Hébert, 1982
MC 14/22 (ceci est mon corps), chorégraphie Angelin Preljocaj, 2001
Quando l’uomo principale è una donna, 2004, chorégraphie Jan Fabre, 2004
Warm, chorégraphie David Bobée, réalisation CN D, 2013
Sweat Baby Sweat, chorégraphie Jan Martens, 2011
Parades & Changes replay in expansion (2008), chorégraphie Anne Collod, réinterprétation de Parade and Changes (1965), chorégraphie Anna Halprin, 2008
Im Bade Wannen, chorégraphie et interprétation Susanne Linke, réalisation Charles Picq, 1982
It’s going to get worse and worse and worse, my friend, conception, chorégraphie et interprétation Lisbeth Gruwez, 2012

 

Danse et burlesque

2014
47 min.


Au cinéma, le burlesque consiste dans le décalage subtil du corps, des objets et des espaces, et propulse Charlie Chaplin, Buster Keaton ou encore Harold Lloyd dans des chorégraphies effrénées. La danse va elle aussi creuser la poésie de ces dérèglements, dans des pièces qui raccordent malicieusement avec ces origines.

Les extraits
Steamboat Bill Junior (Cadet d’eau douce), avec Buster Keaton, 1928
Abracadabra, chorégraphie Philippe Decouflé, 1998
Les 3 Jones, numéro de music-hall, 1896
Never Weaken (Voyage au Paradis), avec Harold Lloyd, 1921
Gustavia, chorégraphie et interprétation Mathilde Monnier et La Ribot, 2008
Les Hallucinations d’un pompier, avec Joséphine Baker, 1927
Calling All Stars, avec Buck and Bubbles, 1927
Sorry Do the Tour !, chorégraphie Marco Berrettini, 2005
Love, chorégraphie Loïc Touzé et Latifa Laâbissi, 2003
One A.M. (Charlot rentre tard), avec Charles Chaplin, 1916

 

La Comédie musicale égyptienne

1998
56 min.

Durant les années 1950, l’Égypte produisait entre cinquante et quatre-vingt films par an, essentiellement des films musicaux, des mélodrames et des comédies qui étaient diffusés dans tous les pays du Maghreb, dans le Moyen-Orient et même dans certains pays asiatiques de tradition musulmane (Indonésie par exemple). Mais la comédie musicale égyptienne réussit à inventer un style radicalement différent de Hollywood. Henry Barakat, réalisateur, Farid Al Atrache à la chanson et Samia Gamal à la danse ont notamment enchanté le cinéma égyptien des années 1950 avec une demi-douzaine de films musicaux.

Les extraits
al-Wahch [Le Monstre], réalisation Salah Abou Seif, 1954
Intiqâm al-habib [La Vengeance de l’être aime], réalisation Gianni Vernuccio, 1951
Tamr henna [Fleur de henné], réalisation Hussein Fawzi, 1957
Gharâm wa Intiqâm [Amour et vengeance], réalisation Youssef Wahbi, 1944
Mâ t’oulch lihadd [Ne le dis à personne], réalisation Henry Barakat, 1952
Taxi al-gharâm [Taxi d’amour], réalisation Niazi Mostafa, 1954
‘Ifrîtah hânim [Madame La Diablesse], réalisation Henry Barakat, 1949
Sigârah wa kâs [Un verre, une cigarette], réalisation Niazi Mostafa, 1955
Fatmah, réalisation Ahmed Badrakhan, 1947
Anta habîbî [Tu es mon amour], réalisation Youssef Chahine, 1957

 

Couleurs

2017 
60 min.

Que fait la couleur à la danse ? On pourrait croire qu’elle est seulement là pour teinter les lumières et orner les costumes, ce qui ne serait déjà pas si mal, car lumières et costumes participent à la fabrication des effets scéniques et chorégraphiques. Mais la couleur est aussi un moyen de souligner les mouvements, d’accentuer l’énergie, de produire des rythmes. Un corps peint en jaune laissera mieux voir les muscles convoqués pour danser. Un corps qui transpire du bleu ou vomit du rouge fera apparaître au plein jour des éléments essentiels, quoique souvent cachés, des organismes. Un monde qui devient ou tout rose ou tout argenté modifiera les corps au point de laisser croire à d’étranges métamorphoses.

Les extraits
L’après-midi d’un foehn version 1, conception et chorégraphie Phia Ménard, 2008
Danses serpentines n o765, réalisation Louis Lumière, 1896
Sacre #2, chorégraphie Dominique Brun, recréation de la danse de Vaslav, 2014
Nijinski de 1913, pour trente et un danseurs contemporains, musique Le Sacre du printemps Igor Stravinski
HOMMAGES, La valse de Vaslav - Hommage à Vaslav Nijinski, chorégraphie et interprétation Mark Tompkins, 1998
To Come, conception et chorégraphie Mette Ingvartsen, 2005
Bleu Remix, création et performance Yann Marussich, vidéo Julie Semoroz, Winzavod Centre for Contemporary Art, Moscou, 2007
Bascule, chorégraphie David Wampach, 2005
Le Ballet Triadique d’après Oskar Schlemmer (1925), reconstitution 1970
Rave, chorégraphie Karole Armitage, 2003
Fusion, 1967, chorégraphie Alwin Nikolaïs, réalisation Ed Emshwiller
Et pourquoi pas : « Bodymakers », « falbalas », « bazaar », etc, etc… ? (2001), chorégraphie Christian Rizzo
Feed Back Paint, projection et réalisation Pascal Baes, chorégraphie et
interprétation Aï Suzuki, 2004
Les Sylphides, conception François Chaignaud et Cecilia Bengolea, 2009
Black Out, chorégraphie Philippe Saire, 2011
Incarnat, chorégraphie Lia Rodrigues, 2005
Mystery Magnet, conception Miet Warlop, 2012
EEEXEEECUUUUTIOOOOONS !!!, chorégraphie La Ribot, 2012