La Fabrique
Boris Charmatz

© Donald Christie
© Donald Christie

26 > 27.09.20

CN D Pantin

Chaque année La Fabrique propose un angle de vue inédit sur un artiste chorégraphique, son travail, ses principes de création. Pour le portrait consacré à Boris Charmatz par le Festival d’Automne à Paris, La Fabrique met l’accent sur le rôle de la parole au sein d’une œuvre qui n’a cessé de coupler théorie et pratique : réflexive, organique, musicale, politique, la danse se place sur le terrain de la voix. Le temps d’un week-end, le CN D se transforme en laboratoire du dire et du faire, mélangeant discours mouvementés, partage de gestes, d’idées, ateliers et exposition. Pour le premier temps de cette Fabrique, Boris Charmatz réactive le protocole des Sessions posters, d’ordinaire utilisé dans le cadre des présentations scientifiques, que les membres de l’école éphémère Bocal s’étaient réappropriés pour entremêler théorie et pratique. Qu’est-ce qu’un terrain : s’agit-il d’un espace qui s’occupe, se cultive, d’un environnement en devenir, d’un espace vert chorégraphique ? Quel rôle peut jouer la danse dans la transformation de nos terrains de vie ? Pour partager les questions qui l’occupent avec [terrain] – structure accompagnant ses projets depuis 2019, il invite à réfléchir des architectes, des urbanistes, des philosophes, des artistes, des jardiniers – utilisant le support du poster pour transmettre et performer leurs hypothèses. Au même moment, des ateliers de danses partagées feront circuler des principes issus de pièces de Boris Charmatz entre amateurs et professionnels, parents et enfants. La Fabrique propose également une exposition de films dont une traversée du premier test de [terrain] a Zurich réalisé par César Vayssié, à Zurich, ainsi que trois temps performatifs montrant différents types de nouages entre
corps et voix, sens et dépense : J’ai failli, performance-parlée réalisée par Boris Charmatz après les élections de 2002 ; un extrait de manger, dansé-chanté par Marlène Saldana et un entretien sous forme de partie de ping-pong entre Boris Charmatz et l’écrivain Gilles Amalvi.