12.04.25 — 20:30
Palais de Tokyo
Traversée poétique entre passé, présent et futur, cette performance est un hommage aux traditions dansées créolisées pratiquées aux Antilles. Imaginée en dialogue avec son exposition Quelque part dans la nuit, le peuple danse, elle est composée en trois temps, réunissant une association traditionnelle de quadrille guadeloupéenne avec des danseurs, musiciens et acteurs. Dans ce bal nocturne romancé, comme un moment d’expression collective, Raphaël Barontini questionne l’histoire de la Caraïbe, au carrefour de cultures, pratiques musicales et dansées européennes ou africaines. Dans la nuit, lieu de réinvention et de tous les possibles créatifs, cette ronde de quadrille reconfigurée s’ouvre au public pour son grand final.
Raphaël Barontini
Le travail de Raphaël Barontini remet en question les canons de l’Histoire entourant les cultures et les territoires ayant connu l’esclavage ou la colonisation. Sa démarche invite à explorer de nouveaux imaginaires et des récits riches d’une histoire plurielle. Ses tableaux, drapeaux, bannières, tapisseries et capes d’apparat interrogent la représentation du pouvoir, son cérémonial et son inversion carnavalesque. Il utilise pour ce faire une technique unique de collage visuel mêlant peinture, sérigraphie et impressions numériques. L’artiste se définit non pas comme un historien mais comme un raconteur d’histoires : son important travail de recherche ouvre sur des narrations et des représentations qui lui sont propres. Sa pratique établit ainsi des récits alternatifs mettant en avant divers héros et héroïnes, réels ou imaginés.
Raphaël Barontini est né en 1984 à Saint-Denis où il vit et travaille. Pour la Nuit blanche 2024, il crée la performance Déboulé céleste. Son exposition personnelle I live a journey of a thousand years est présentée au printemps 2024 au Currier Museum of Art (Manchester, Etats-Unis). En 2023, il imagine au Panthéon une exposition et une performance inédites, We Could Be Heroes. Parmi ses expositions collectives récentes : Des grains de poussière sur la mer (Friche la Belle de Mai, Marseille, 2024), Globalisto. Une philosophie en mouvement (MAMC +, Saint-Étienne, 2022), Possédé·e·s (MO.CO, Montpellier, 2020). Il est représenté par la galerie Mariane Ibrahim (Chicago, Paris, Mexico)