The Dancing public

Face aux crises que nous traversons, la danse est-elle toujours un outil de résilience, ou du moins, un espace de relâchement et de libération ? Inspirée de l’histoire méconnue des épidémies dansantes, Mette Ingvartsen explore la force collective du public pour continuer à danser et à prendre du plaisir ensemble. Au Moyen Âge, l’Europe est touchée par d’étranges cas d’épidémie dansante. Ces phénomènes d’hystérie collective inexpliqués, marqués par des mouvements irrépressibles et contagieux d’une foule en transe, faisaient souvent suite à des crises économiques, sociales ou naturelles. Ces épisodes de chorémanies pouvaient durer plusieurs semaines dans les rues, parfois jusqu’à la mort des danseuses et danseurs. Fascinées par ces récits encore inexpliqués, la chorégraphe interroge notre rapport à la danse et à la nécessité d’avoir des espaces où se décharger physiquement ensemble, où c’est possible de se sentir libre et vivant. Entre fête de la danse et concert de spoken word, Mette Ingvartsen imagine une performance débridée au cœur du public, une célébration qui invite au lâcher-prise.

Mette Ingvartsen

L’œuvre de la chorégraphe et danseuse Mette Ingvarsten mélange performance, installation, théorie, musique, explorant les états du corps aussi bien dans sa dimension physique et organique que sociale. Depuis ses premières pièces comme 50/50 ou to come, elle scrute les représentations en poussant le corps à ses limites. Avec la série The artificial nature, elle se penche sur le fonctionnement d’écosystèmes complexes, et les relations entre l’humain et le non-humain, tandis que la série initiée avec 7 pleasures ou 21 pornographies examine les ramifications politiques et imaginaires de la sexualité.