21 > 25.10.24
CN D Pantin
Alors que la plupart des meilleurs danseurs se forment à l’étranger, Hana Sakai s’est, elle, formée au Japon où elle a réalisé sa carrière jusqu’à devenir auprès des Japonais une icône du ballet classique. D’abord membre de la Asami Ballet Company, elle y interprète à l’âge de 18 ans le rôle principal dans Casse-Noisette. En 1997, lorsque l’État japonais ouvre le New National Theater, une compagnie de ballet y est fondée : Hana Sakai en devient la danseuse étoile. Elle y interprète les rôles principaux du répertoire classique mais également néo-classique comme Manon chorégraphiée par Kenneth MacMillan. À l’étranger, elle est invitée à la Dominic Walsh Dance Theater ou au Bolshoï pour le festival Benois de la danse. Hana Sakai est une rare danseuse qui, même vingt ans après avoir quitté le ballet continue d’être sollicitée par nombre de chorégraphes et metteurs en scène. En 2021, Toshiki Okada créé pour elle Le Cygne, extrait du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns qui sera suivi en 2024-2025 par Giselle.
Après avoir pratiqué la danse hip hop, Yasutake Shimaji s’oriente vers la danse contemporaine à l’université et quitte le Japon quelques années plus tard pour rejoindre la Forsythe Company où il danse pendant neuf ans. En 2015, il retourne au Japon où il est sélectionné comme artiste du Shiseido Camelia Club et présente des performances et des installations. Il crée aussi des spectacles avec l’acteur de théâtre nô Reijiro Tsumura ou encore avec le rappeur Roy Tamaki. Le chorégraphe Darren Johnston lui propose en 2017 de participer à sa création Zero Point présentée au Barbican, Londres. La même année, Yasutake Shimaji crée à Tokyo Short Shadows avec Alessio Silvestrin ancien membre de la Forsythe Company. En 2018, il effectue une résidence au Théâtre national de Chaillot avec Kenta Kojiri et Tomo Tsujimoto. En 2020, il présente Arika à la Maison de la culture du Japon à Paris. En 2023, il crée et danse Love Project avec Maria Zimpel au Kampnagel, Hambourg. Danseur réputé pour son charisme et son élégance, il incarne force et fluidité sur le plateau.
La danse est un dialogue, sa singularité se situe à la fois dans l’expressivité et l’écoute. Comment pouvons-nous nous transformer au contact de l’autre tout en conservant notre propre espace, notre propre direction et notre propre imagination ? Nous commencerons par des exercices pour prendre conscience du corps qui agit. Puis, nous travaillerons à intégrer la torsion dans les mouvements, à développer une forme d’introspection du corps, notamment en bougeant, en conscience, des petites parties du corps. Enfin, on s’intéressera aux Études du mouvement de Rudolf Laban en attribuant des mots à chacun des points. Un laboratoire de dialogue et de curiosité avec tous les participants. »