Julie Nioche
& Lex Frattini

Julie Nioche est chorégraphe, danseuse, et formée à l’ostéopathie. Depuis les années 2000, elle allie théories et pratiques autour des savoirs du corps pour développer ses processus de créations et ses recherches. Elle croise pratiques somatiques et improvisation dansée pour développer des danses où chacune et chacun est autrice ou auteur de ses gestes. En 2007, elle fonde A.I.M.E., une compagnie de danse au fonctionnement atypique, définie dès sa fondation comme porteuse de ses projets artistiques, et incubatrice de projets collectifs tournés vers les questions sociales. A.I.M.E. développe un pôle création et un pôle de ressource des projets artistiques socialement et corporellement engagés (Paske). Julie Nioche croit en une danse qui pose le geste et le sensible comme savoirs communs, voués à circuler à travers les corps de toutes et tous et fondant des pratiques d’émancipation. La ligne de fond de son travail est la recherche d’invention d’un corps non ordinaire, puissant, même s’il se voit contraint ou vulnérabilisé, gisement d’images oniriques et de créatures imaginaires.

Lex Frattini est danseur, formateur et militant autour des violences sexuelles. Il s’intéresse à la manière de faire l’expérience sensible, pratique, incarnée, des savoirs théoriques qui animent son désir de justice sociale. Depuis 15 ans, il consacre son temps à accompagner des personnes touchées par les violences sexuelles, improviser/bouger/ performer, apprendre, transmettre, se soigner, lutter pour l’accès aux soins des personnes minorisées et à tenter de comprendre comment transformer les conflits en richesses, comment faire collectif, et comment faire pour garder de la joie et de l’espoir en luttant pour la justice sociale. Il aime jouer à transmettre ses recherches, sous forme de questions, pour construire ensemble, rater et recommencer, en récoltant au passage de la joie, de la force, et quelques pistes pour être de meilleures personnes.

Que peut la danse face aux violences sexuelles et sexistes ?
« Ensemble, nous cherchons des moyens de célébrer le corps comme outil central de cette lutte. Nous proposons de croiser nos savoirs entre prévention aux violences sexuelles et sexistes et danse improvisée, pour développer des pratiques réparatrices et émancipatrices. Vous naviguerez entre des apports théoriques venant des savoirs militants et des pratiques somatiques et dansées faisant appel à vos imaginaires, vos sensations et vos expériences intimes. À travers le mouvement et la parole, plusieurs notions seront abordées comme : le soutien, la puissance, la justice, le corps collectif, la négociation, la vulnérabilité, l’écoute, le partage du poids, la présence à ses sensations, prendre ses responsabilités. »