Formation

Nina Vallon &
Maxime Mantovani

De l'improvisation
vers l'écriture chorégraphique : outils, modalités et organicité du mouvement dansé

27.11 > 01.12.23

CN D Pantin

Comment écrire la danse à partir des différents outils d'improvisation ? Qu'est-ce qu'une partition improvisée ? Qu'entend-on par écriture chorégraphique ? Comment passer de l'une à l'autre ? En alternant la transmission de matériaux chorégraphiques et d’exercices plus ou moins complexes, ainsi que la mise en action de concepts abstraits dans le corps, cette formation propose l'expérience des différents outils et modalités chorégraphiques ayant été au cœur du processus de création du solo On The First Counterpoint*, créé en 2007 par la chorégraphe Nina Vallon autour du premier contrepoint de l’Art de la fugue de Jean-Sébastien Bach. Certains matériaux sont issus ou inspirés des techniques d’improvisation développées par William Forsythe (Forsythe Improvisation Technologies), qui ont fortement influencé l’approche de la création chorégraphique et constituent une palette instrumentale inestimable. Comprendre et s’approprier ces techniques, ces concepts, ouvre une multitude de possibilités et de champs de création, car il ne se limitent pas à une esthétique en particulier. Ils offrent également la possibilité aux danseurs et danseuses de découvrir ou d’enrichir leur propre univers tout en évoluant vers une gestuelle originale, aux ressources inépuisables.

Au-delà d’un travail autour du mouvement dansé, Nina Vallon et Maxime Mantovani proposent, lors de cette formation, d’aborder de façon transversale la question de l’écriture à la fois chorégraphique et musicale à travers le prisme des « écritures improvisées ». Leur démarche s’articule autour d’une volonté commune d’associer le mouvement et l’expressivité sonore et chorégraphique, composés sur le moment. Cette pratique d’une improvisation croisée permet d’apporter de nouvelles dynamiques ou influences et de créer une forme cohérente dans l’instantané, liée à l’environnement et à la rencontre entre les arts. Le geste étant au cœur de leurs pratiques respectives, il sera le fil rouge de ce parcours.

* Ce solo fait l’objet d’une transcription en cinétographie LABAN par la notatrice Flora Rogeboz. Le résultat de son travail sera présenté le 16 janvier 2024 au CN D. Flora Rogeboz a reçu la bourse « Aide à la recherche et au patrimoine en danse » pour ce projet.

Nina Vallon

Nina Vallon est une danseuse/chorégraphe/curatrice suisse-brésilienne basée à Paris. Elle se forme au Ballet Junior de Genève et poursuit avec la formation D.A.N.C.E. dirigée par William Forsythe, Wayne McGregor, Angelin Preljocaj et Frédéric Flamand. Elle danse ensuite pour plusieurs chorégraphes, rejoignant The Forsythe Company en 2008. Basée à Francfort entre 2007 et 2014, Nina Vallon fonde et met en place, en parallèle de son activité d’interprète, le ROUGH CUTS Festival, le centre chorégraphique Z_Zentrum, plusieurs résidences d’artistes, ainsi que divers projets pour l’introduction de la danse hors des contextes théâtraux conventionnels. Elle assume jusqu’à fin 2014 la co-direction de ces projets avant de venir s’installer en France et d'intégrer la compagnie K622, de Mié Coquempot. Nina Vallon intervient depuis plusieurs années au sein de différentes structures, comme le CN D, pour y enseigner la danse classique et contemporaine, ainsi que diverses techniques de composition et d’improvisation. Elle développe aujourd’hui son activité de création privilégiant les collaborations avec d’autres artistes et le croisement entre les disciplines. Sa compagnie As Soon As Possible, est basée en Île-de-France (asaprod.org).

Maxime Mantovani

Maxime Mantovani est compositeur de musique contemporaine ainsi qu’improvisateur. Son choix d’approfondissement en matière d’écriture musicale est fortement inspiré par la technologie, plus précisément par l’informatique musicale, la synthèse sonore et les instruments électroniques. Pour lui, chaque nouvelle composition est l’occasion d’un échange avec les différents acteurs du milieu du spectacle. Il obtient différentes bourses l’aidant au financement de son travail de confection d’interfaces de contrôles audionumériques. En 2021/2022, il est en résidence de recherche artistique à l’Ircam sous la direction de Philippe Esling, dans l’équipe de recherche en Intelligence Artificielle ACIDS. Maxime Mantovani s’intéresse à la lutherie électroacoustique pour concevoir des instruments sur mesure, surfaces de contrôles et interfaces logicielles. Ces interfaces matérielles et logicielles lui permettent d’entrer en dialogue avec des musiciens instrumentistes, des danseurs et des plasticiens et lui permettent de développer une gestuelle instrumentale liée au son, d’avoir une implication du corps dans la confection d’un matériau électroacoustique expressif, en cohésion avec le moment.