SpectacleScolaires et groupes

Olga de Soto

INCORPORER | KIDs

INCORPORER_KIDs, Olga de Soto © Maite Arberas Arza - Azkuna Zentroa
INCORPORER_KIDs, Olga de Soto © Maite Arberas Arza - Azkuna Zentroa

30.03 & 02.04.22

CN D Pantin

Quinze ans après sa création, Olga de Soto revisite ce premier « solo accompagné » dans lequel, placée en retrait, elle suit un danseur dont la danse voit le rapport à l’objet au cœur de l’action.
Que peut-on faire avec l’air que l’on respire ou avec l’eau que l’on boit ? Que se passe-t-il à l’intérieur du corps ou des objets ? Jusqu’où peut-on gonfler un ballon avant qu’il n’éclate ? Peut-on inspirer ou expirer de l’air à travers l’eau ? Comment faire des vagues à l’intérieur d’un ballon ? Et comment y imaginer une tempête ? Incorporer l’air, l’eau, leurs sons, l’espace ; faire qu’une chose fasse corps avec une autre, la faire entrer comme partie dans un tout, défini, délimité. Faire corps et laisser résonner les actions et sons d’une déambulation qui se déploie au plus proche de l’action, dans le geste intime de celui qui est entièrement absorbé par l’observation de ses explorations.
Ainsi, avec INCORPORER | KIDs, le danseur se fait explorateur d’une danse dans laquelle le mouvement naît de l’observation des différents états de la matière et des deux fluides nécessaires à la vie que sont l’air et l’eau pour explorer une succession d’expériences physiques qu’il déploie dans l’espace, tel un physicien dans un laboratoire. À travers la danse qui surgit de chaque nouvelle expérience, il tisse un dialogue avec des objets simples et explore les possibilités de son corps et la résistance des matériaux, pour déployer un univers poétique qui joue avec les échelles et avec notre perception. Le travail sonore amplifie subtilement les actions du performeur, de manière à faire résonner la vie souterraine de son organisme dans ce dialogue avec les éléments. Par ce corps-à-corps avec le milieu, entre échanges de fluides et transferts d’énergie, INCORPORER KIDs donne à voir la relation immédiate d’un danseur au monde réel, une physicalité simplement mise à nu qui prend tour à tour l’allure d’un combat et d’une fusion avec l’invisible, dans un parcours empli de suspens, qui mène vers une totale liberté d’action.
Cette pièce existe en différentes versions, théâtre ou espace d’exposition, pour adultes ou pour enfants.

Chorégraphe-interprète et chercheuse en danse, Olga de Soto vit et travaille à Bruxelles. Après une formation en Espagne, son pays natal, elle intègre le Centre national de danse contemporaine (Cndc) d’Angers, dont elle sort diplômée en 1989. Olga de Soto débute son travail de création, axé sur la recherche et l’écriture chorégraphiques, en 1992, et crée des nombreuses oeuvres de différents formats. Depuis le début des années 2000, son travail se concentre sur les thèmes de la mémoire, de l’empreinte et de la transmission, et mêle les langages de la chorégraphie à ceux du documentaire, de la performance, des arts visuels et de l’installation, jouant avec la porosité de ces différentes disciplines. Il se déploie autour de deux axes : le premier est centré sur l’étude de la mémoire corporelle de l’interprète à travers la création d’oeuvres de différents formats, visant une approche plurielle de la danse et du corps, le deuxième explore des oeuvres de l’histoire de la danse dans le cadre d’une démarche régie par l’étude de la mémoire perceptive, celle des spectateurs et des danseurs. Les projets qui en découlent revendiquent l’importance des processus et accordent une attention toute particulière au document, au travail de documentation, au témoignage, à l’archive et à la source orale, au récit et à la narration. Cette approche anthropologique qui lui vaut d’être invitée à partager sa méthodologie dans le cadre académique et à montrer ses pièces à travers le monde.

Max Fossati est chorégraphe et danseur. Il a été formé au Cndc d'Angers puis à Exerce à Montpellier. Depuis 2001, il a été interprète entre autres pour Alban Richard, Rosalind Crisp, Clédat & Petitpierre, Olga de Soto, Christine Gaigg, Olivia Granville, Odile Duboc, Lionel Hoche, Camille Cau, Gabriel Hernàndez... Max est par ailleurs assistant chorégraphique auprès d'Alban Richard, Camille Cau, Romain Bertet et Wendy Cornu. Lauréat en 2018 de la Fondation Royaumont, il développe la performance PLAIN et créera son premier solo Inaccessible vallée à l'automne 2023.