Spectacle

Bintou Dembélé

Rite de passage
solo II

Bintou Dembélé, Solo © Vincent Hoppe
Bintou Dembélé, Solo © Vincent Hoppe

10 > 12.03.22

CN D Pantin

À quoi ressemblerait une danse « marronne » ? Si le marronnage a historiquement qualifié la fuite des esclaves africains loin des maîtres qui les maintenaient en captivité, le terme en est venu à désigner, en art, la conquête d’un espace de liberté face aux contraintes imposées par un système. Bintou Dembélé, qui s’est nourrie du hip-hop avant de développer une esthétique transdisciplinaire propre, poursuit aujourd’hui sa recherche sur cette idée par le biais de ce nouveau solo, pensé pour le danseur Michel « Meech » Onomo. Après de fortes aventures collectives, dont Les Indes galantes à l’Opéra de Paris, Rite de passage – solo II, développé notamment à l’occasion d’une résidence à la Villa Médicis à Rome,met en avant la mémoire d’un corps, traversé par des questions comme le temps et la mort. Dans le paysage esthétique qui a façonné ce travail, on retrouve le chorégraphe Alain Buffard et son dialogue avec Anna Halprin, au début des années 2000, ainsi que le musicien Charles Amblard, aux commandes de la matière sonore.

Reconnue comme l’une des pionnières du hip hop en France, Bintou Dembelé commence à danser en 1985. Co-fondatrice des groupes Ykanji ou Ladyside, elle exerce également au sein d’Aktuel Force ou au Théâtre contemporain de la danse à Paris avant de fonder sa propre structure, Rualité, en 2002. Elle fait son entrée en 2019 à l’Opéra de Paris, où elle signe la chorégraphie des Indes galantes, opéra-ballet mis en scène par Clément Cogitore et dirigé par Léonardo García Alarcón. Elle est artiste associée aux Ateliers Médicis et l'une des dix artistes internationaux invités aux dix ans du centre Pompidou-Metz. En 2021 elle a inauguré la Villa Albertine à Chicago