22 & 23.06.21
CN D Pantin
Discours et textes sur le parcours d’éducation artistique et culturelle se sont multipliés en France ces dernières années. Il s’agit, lors de ces deux journées d’étude, de questionner les fondements, les réalités d’actions, les utopies et les obstacles des parcours d’EAC. Artistes, médiateurs, enseignants, chercheurs et politiques, tous s’accordent pour positionner l’art comme levier d’émancipation et de développement du pouvoir d’agir, à l’école ou dans la vie. L’éducation artistique et culturelle fonde ses pratiques sur les valeurs de partage, d’ouverture humaine et esthétique, de bien commun. Les acteurs les plus engagés portent des actions aux vertus transformatrices de soi et du monde.
Le corps, le mouvement, la danse, peuvent se frotter aux normes sociales et culturelles. Le déplacement, les possibles transgressions, les découvertes insoupçonnées mais aussi les incompréhensions, les résistances, les blocages sont inhérents aux actions d’éducation artistique et culturelle et de médiation. La danse fait émerger au sein des parcours les écarts entre valeurs, contenus et conditions de réalisation.
Dès lors, comment l’attention aux écarts peut-elle soutenir la conception des parcours ? Nous permet-elle de dépasser nos propres obstacles à une réelle acceptation de l’altérité et des cultures de chacun pour construire ensemble une relation intime à l’art ? De quelle manière la notion de parcours nous fait-elle inventer des cadres propices à une expérience partagée de la danse ?
Au cours de ces deux journées, nous porterons attention particulière aux transformations des pratiques et aux questionnements surgis lors de la crise sanitaire : Quelle place pour la mise en oeuvre de parcours tout au long de la vie lorsque les lendemains sont incertains ? Comment poursuivre et/ou remettre en jeu les parcours ? Quels enjeux sur la place du corps et de la danse à l’école ont-ils émergé ? Ces journées d’étude questionnent ainsi le rapport aux savoirs de la danse et à leurs modalités de transmission et la manière dont nous les mettons en jeu dans nos pratiques professionnelles.
Penser les écarts, interroger nos modes de faire par une approche sensible et politique, faire parcours ensemble comme pour soi, tel est le cadre de l’expérience proposée pour ces deux journées d’étude.
Programme
Mardi 22.06
10:00 – 10:30
Introduction aux journées d’étude
10:30 – 11:30
Se rencontrer – jouer des écarts : pratique dansée
avec Alban Richard, chorégraphe
11:45 – 13:15
Ouvrir un espace de réflexivité : conférence
avec François Jullien, philosophe
> audio à écouter ici
14:30 – 16:00
Observer ses propres écarts – petits cercles d’échanges
Comment avez-vous cultivé les écarts dans la mise en oeuvre de parcours au sein de la crise sanitaire ?
16:15 – 17:30
Entretien croisé : Comment la mise en œuvre d’une politique d’EAC intègre la notion d’écart ? avec Marianne Calvayrac, déléguée académique à l’action culturelle de Versailles et Renan Benyamina, directeur délégué des Ateliers Médicis
> audio à écouter ici
Mardi 23.06
10:00 – 11:30
Ouvrir un espace de réflexivité : conférence
avec Alexandra Arnaud Bestieu, enseignante-chercheuse
> pdf à télécharger
11:45 – 13:00
Faire parcours – petits cercles d’échanges
Comment l’attention aux écarts peut-elle soutenir la conception
des parcours ?
> pdf à télécharger
14:15 – 15:30
Entretien croisé : Quelles modalités de transmission des savoirs du corps ?
avec Lise Saladain, directrice déléguée de la Manufacture CDCN, Bruno Benne et Julie Nioche, chorégraphes
> audio à écouter ici
15:30 – 16:30
Faire résonner les pratiques et les usages : synthèse en pratique
avec Alban Richard, chorégraphe