Olivia Grandville

Formée à l’École de danse de l’Opéra de Paris, Olivia Grandville rejoint la compagnie de Dominique Bagouet en 1989 et participe à toutes ses pièces jusqu’à sa disparition en 1992. C’est alors qu’elle commence à mener ses propres projets auxquels elle se consacre totalement depuis. Elle y affirme son intérêt pour le geste et le verbe. Elle crée notamment Une semaine d’art en Avignon (2010), Le Cabaret discrépant (2011), Le Grand Jeu, Toute ressemblance et similitude (2014). Artiste associée au Lieu unique à Nantes, elle y crée À l’Ouest (2018) et Dancepark (2019), un dispositif de création conçu avec Yves Godin. En 2019, à l’invitation du Ballet de Lorraine, elle crée Jour de colère. Parallèlement à son travail de chorégraphe, elle est également enseignante, improvisatrice et interprète, notamment auprès de Vincent Dupont et Boris Charmatz. Elle travaille actuellement à sa nouvelle création La Guerre des pauvres à partir du roman d’Éric Vuillard. 

« Aujourd’hui, les techniques de corps reconquièrent les plateaux : la house et le voguing côtoient la postmodern danceaméricaine et fraternisent avec la salsa, le dabkeh, l’alaoui, ou la tarentelle… La question de la composition et de la partition chorégraphique redevient primordiale. Elle m’a toujours intéressée et j’ai développé divers outils, outre ceux que j’ai traversés en tant qu’interprète. C’est autour de ces principes d'écriture que nous allons travailler avec les campeurs. Depuis les partitions de didascalie développées dans Combat de carnaval et carême, qui permettent l'élaboration d'un vocabulaire à la fois commun et hétérogène, inorganique et expressif, aux motifs de pas répétitifs qui sont ceux de À l’Ouest, en passant par les modules en unisson, miroirs ou échos qui appartiennent à mon héritage Bagouetien. » 
Olivia Grandville