15.02 > 05.04.21
CN D Pantin
Si, comme l’affirme Aristote, « le temps est nombre du mouvement », la danse est alors l’art par excellence où la temporalité se déplie et s’éprouve, se donnant pour la matière même où chorégraphes et danseurs viennent tailler des morceaux de durée. Mais cela veut dire aussi que sa pratique est de part en part une question de temps : temps des répétitions où, au-delà du travail à la table, la création advient et cristallise ; temps de la diffusion où le spectacle trouve ses échos et son public ; temps vers lequel danseurs, compagnies et lieux de création projettent les étapes de leur carrière, les mutations des collectifs où la durée des structures qui les accueillent. Dans une période qu’on dit souvent marquée par l’impératif d’aller vite, mais au terme d’une année frappée par un immense ralentissement, par la répétition et le sentiment partagé de trouver le temps long, nos invités confronteront leurs expériences et leurs visions autour de la manière dont la question du temps circule de la matière artistique aux conditions matérielles de sa mise en chantier.