15 > 19.03.21
CN D Lyon
Joseph Aka est un passeur de gestes, comme l’acteur un passeur de mots. Le travail qu’il propose aux danseurs est motivé par la narration, par une dynamique expressive. Les danseurs doivent se faire entendre. Ils doivent apprendre à dire leur pensée, la traduire en mouvements, c’est l’articulation du travail qu’il met en place. Le geste part de l’émotion, du ressenti, il demande aux danseurs d’être des interprètes au premier sens du terme, le danseur traduit les ondulations de sa pensée et les livre aux autres comme des hiéroglyphes mouvants. Le mouvement doit partir de l’intérieur, puis doucement il force la porte et prend vie à l’extérieur. Comme l’écrivain noircit sa page blanche, comme le peintre éclabousse sa toile de couleurs, le danseur va se servir des appuis dans le sol pour colorier l’espace de mots et de phrases.
Originaire de Côte d'Ivoire, Joseph Aka mène des expérimentations chorégraphiques en intégrant des rythmes traditionnels africains à une chorégraphie contemporaine sans que l'un ou l'autre soit dénaturé. Il collabore régulièrement avec des musiciens multi-instrumentistes tels que Brahima Sanogo (djembé, balafon, dumdum, n'goni) et Jean-Baptiste Boussougou (contrebasse électrique, n'goni, marboula) qui lui permettent d'aller au bout de sa démarche. Outre ses activités de création, Joseph Aka partage et transmet sa passion pour la danse aux milieux scolaires ou aux publics empêchés. Il enseigne la danse africaine et afro-contemporaine en Savoie, Haute-Savoie et en Isère. Il intervient également dans les conservatoires, CRR et au CN D.