Spectacle

Sessions Posters

La Fabrique
Boris Charmatz

© DR
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26.09.20

CN D Pantin

Projet hybride, entre exposition, conférence et performance, une session poster se présente comme la réappropriation des « séances d’affiches » utilisées dans le champ scientifique : une image mentale condensant l’état d’une recherche, un support à commenter, à mettre en débat et en mouvement. Devant un poster reflétant leurs idées à propos de [terrain], institution future, espace vert, urbain, chorégraphique sans murs ni toit conceptualisé par Boris Charmatz, des architectes, des urbanistes, des philosophes, des artistes, des commissaires, livrent une performance en dialogue direct avec les visiteurs, libres de se déplacer de l’un à l’autre.
Déjà expérimentées dans Bocal, école nomade initiée par Boris Charmatz, les Sessions Posters se présentent comme une ruche de pensées, de mots et de gestes. Partage des savoirs, ces propositions mettent en résonance transmission et création : déplacer la forme du monde scientifique vers le champ artistique pour inventer un geste collectif, rassemblant artistes, penseurs et spectateurs.

Romain* Bigé enseigne, traduit, écrit et improvise avec des danses contemporaines expérimentales et des philosophies queer& transféministes. Elle vit nomadiquement entre Paris, le Périgord, Aix-en-Provence et quelques destinations empruntables par train. Ancienne étudiante de l’École Normale supérieure, agrégée et docteure en philosophie, mais aussi commissaire d’exposition et danseuse, elle développe des installations et des écritures visant à renommer les savoir-sentir et les savoir-penser venus de la performance et des danses improvisées. Elle a notamment créé l’exposition Gestes du Contact Improvisation (Musée de la danse, 2018) et édité une monographie dédiée au chorégraphe et improvisateur Steve Paxton: Drafting Interior Techniques (Culturgest, 2019). Elle est actuellement professeure d'épistémologie à l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence.

Emanuele Coccia est maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales. Il a été professeur invité aux universités de Tokyo, Buenos Aires, Düsseldorf, Weimar et Munich et fellow à l’Italian Academy for Advanced Studies de Columbia University à New York. Parmi ses publications, traduites en plusieurs langues, La vie sensible (Payot et Rivages 2010), Le Bien dans les choses (Payot et Rivages 2013), La vie des plantes (Payot et Rivages 2016) et Métamorphoses (Payot et Rivages 2020). En 2019 il a été conseiller scientifique de l’exposition Nous les Arbres à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.

Nikolaus Hirsch est un architecte, pédagogue et commissaire basé à Francfort. Il vient d’être nommé directeur de CIVA Bruxelles. Il a été recteur de la Städelschule et directeur de Portikus à Francfort. Son œuvre architecturale comprend la Synagogue de Dresde (2001) pour laquelle il a été récompensé, le Bockenheimer Depot (avec William Forsythe), Cybermohalla Hub (Delhi), ainsi que Do We Dream Under The Same Sky (Art Basel/LUMA Arles). Hirsch a été le commissaire d'ErsatzStadt à la Volksbühne à Berlin, de nombreuses expositions à Portikus, de Wohnungsfrage à HKW Haus der Kulturen der Welt à Berlin. Il est commissaire du Pavillon de l’Allemagne à la Biennale d’Architecture 2021 de Venise et est l’éditeur de Critical Spatial Practice, Sternberg Press et cofondateur de e-flux architecture.

Vera Mantero a étudié la danse classique et a travaillé pour le Ballet Gulbenkian à Lisbonne. Elle commence à créer ses propres chorégraphies en 1987, puis présente ses projets à travers l’Europe, l’Argentine, l’Uruguay, le Brésil, le Canada, Singapour, la Corée du Sud et les États-Unis. Elle enseigne régulièrement la composition et l'improvisation au Portugal et à l'étranger. Depuis 2000, elle se consacre également au travail vocal, en chantant le répertoire d’auteurs divers et participe en co-création à des projets de musique expérimentale. Manger le cœur, créé en partenariat avec le sculpteur Rui Chafes a représenté le Portugal à la 26ème Biennale de São Paulo en 2004. En 2002, elle a reçu le Prix Almada (IPAE/Ministère portugais de la culture) et en 2009 le prix Gulbenkian Arte pour sa carrière en tant que chorégraphe et interprète.

Rabih Mroué est né à Beyrouth et vit à Berlin. Il est metteur en scène, acteur, auteur dramatique et artiste visuel. Il est co-éditeur de The Drama Review /TDR (New York) et cofondateur du Beirut Art Center (BAC). Il a été fellow au International Research Center: Interweaving Performance Cultures / Université libre de Berlin (2013-2015) et metteur en scène aux Münchner Kammerspiele (2015 – 2019). Son œuvre comprend entre autres : Cheers to our wishes (2020), Last But not Last (2020), Boborygmus (2019), Sand in the eyes ( 2017), So Little time (2016), Ode to Joy (2015), Riding on a cloud (2013), The Pixelated revolution (2012), The Inhabitants of images (2008), Who’s Afraid of Representation (2005).

Marlène Saldana travaille avec Sophie Perez & Xavier Boussiron, Christophe Honoré, Boris Charmatz, Marcial Di Fonzo Bo et Ashley Chen. Elle a aussi travaillé avec Yves-Noël Genod, Jérôme Bel, Théo Mercier, Daniel Jeanneteau, Gerard&Kelly, Krystian Lupa, Jeanne Balibar. Avec Jonathan Drillet elle fonde The UPSBD (The United Patriotic Squadrons of Blessed Diana) en 2008. Ils ont réalisé depuis une trentaine de spectacles et performances dont Le Prix Kadhafi, Dormir Sommeil Profond, plus récemment Reflets de France (2016) et Le Sacre du Printemps Arabe (2017), et créera Showgirl à Nanterre-Amandiers en février 2021.

Catherine Wood est Senior Curator of International Art (Performance) à la Tate Modern : en 2019 elle a conçu l’exposition Anne Imhof: Sex pour les Tanks, ainsi que les expositions vivantes Our Bodies Our Archives de Faustin Linyekula, Okwui Okpokwasili et Tanya Lukin Linklater en 2020. Catherine Wood est co-commissaire de la rétrospective Robert Rauschenberg (2017) et a initié le projet annuel Tate Live Exhibition dans les Tanks avec Fujiko Nakaya et Isabel Lewis (2017), Joan Jonas et Jumana Emil Abboud (2018). Parmi ses expositions figurent A Bigger Splash: Painting after Performance (2012) et The World as a Stage (2007). Depuis 2003 elle a invité les artistes Mark Leckey, Joan Jonas, Otobong Nkanga, Sturtevant et Boris Charmatz. En 2011, elle a initié le projet de diffusion en ligne BMW Tate Live : Performance Room. Elle est commissaire de Yvonne Rainer: Dance Works (Raven Row 2013), l’auteur de Yvonne Rainer: The Mind is a Muscle (Afterall/MIT Press, 2007), ainsi que de Performance in Contemporary Art (Tate Publishing, 2018).

Après une formation en Arts appliqués à l’École Duperré et à l’ENS Cachan, puis un DEA en danse contemporaine à La Sorbonne, Agnès Dahan devient assistante de chorégraphe puis graphiste en 1999 et débute par la conception d’ouvrages en micro-édition pour des metteurs en scène et chorégraphes dans une approche interdisciplinaire (dessin, photographie, graphisme et texte). En 2003, Boris Charmatz lui propose la conception graphique de son livre entretenir édité par le Centre national de la danse. Cet ouvrage marquera la fondation de son studio en 2004, spécialisé en édition d’art et identités visuelles dans le champ culturel. Depuis plusieurs années, le studio collabore avec des commissaires, architectes, scénographes et designers sur des projets d’expositions (Fondation Cartier pour l’art contemporain, Design Museum de Londres, Beaux-Arts de Paris, Philharmonie de Paris…). Le studio est lauréat du Prix des plus beaux-livres français 2008 avec Angelin Preljocaj, le FILAF d'Or 2016, du Prix Nadar 2018 aux côtés de Clément Chéroux (conservateur en chef du MoMA à New York), et récemment du Prix Catalpa 2019 avec le catalogue de l’exposition Le monde nouveau de Charlotte Perriand avec la Fondation Louis Vuitton.