ExpositionCamping

Exposition de film

Galerie des portraits

24 > 28.06.19

CN D Lyon

La collection Portrait du CN D, conçue par la Nouvelle cinémathèque de la danse, se propose de traverser à partir de montages d’extraits de spectacles, le travail d’un ou d’une chorégraphe en privilégiant un axe dans la richesse profuse des matières dansées. Cette exposition de films fait découvrir deux portraits projetés en continu dans l’espace d’accueil de Camping à Lyon : Daniel Linehan, rythme et langage et Lisbeth Gruwez, de l’endurance.

 

Lisbeth Gruwez, de l’endurance, 30 minutes

Depuis qu’elle écrit ses propres chorégraphies, après avoir été une interprète fétiche des grandes années de la danse flamande, et notamment de Jan Fabre, Lisbeth Gruwez insiste et signe au même endroit : l’épuisement du geste, l’endurance du mouvement. Il faut que tout persiste et résiste. Que ce soient des secousses hilares (AH/HA), une ondulation du torse (Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan) ou le ressac d’une vague (The Sea Within), il s’agit toujours de pousser le mouvement au-delà du raisonnable, jusqu’à l’hypnose, et peut-être la transe. Les corps – ceux des interprètes comme des spectateurs – luttent avec la fatigue, puis trouvent respiration et souffle justes afin d’habiter la dure durée.


Daniel Linehan, rythme et langage, 15 minutes

Daniel Linehan en deux mots ? Rythme et langage. Pour ce chorégraphe américain, né en 1982 et installé à Bruxelles depuis ses années de formation à P.A.R.T.S., ce qui parle en nous est ce qui donne sens et vitesse à nos gestes. Parfois ce sont de simples murmures, des syllabes décomposées ou des grognements (Digested Noise) et parfois des phrases signées Hugo Ball ou Platon. Parfois, une phrase sans arrêt répétée (Not About Everything) et d’autres fois, des mots que les danseurs saccadent au rythme de lumières qui s’allument / s’éteignent. Mais à chaque fois, le langage est le lieu où le geste trouve une raison de naître et d’inventer de subtils discours tout de reprises et d’interruptions.