Rihoko Sato

Après avoir signé une première pièce, SHE, mise en scène par le maître japonais Saburo Teshigawara, dont elle est la plus proche collaboratrice, Rihoko Sato poursuit, avec ce solo, son exploration poétique du corps humain. Signifiant « source », IZUMI est aussi un prénom féminin. Rihoko Sato dresse le portrait dansé d’une existence sur le fil, une vie fragile qui au sortir de l’hiver semble renaître lentement, à moins qu’elle ne s’évapore avec les dernières neiges. La danseuse devient en effet l’arbre d’où ruisselle la neige fondante, tel un corps en communion avec la nature. Marquée par sa fulgurance et son intensité, l’écriture mêle l’expression des émotions à la physicalité d’un corps qui se consume de passion. IZUMI est une ode à une figure incertaine en passe de prendre forme, tout en laissant en suspens l’hypothèse de sa réalité.

Originaire de Tokyo, Rihoko Sato suit une formation de gymnaste en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis. En 1995, elle participe aux ateliers de Saburo Teshigawara à Tokyo et rejoint sa compagnie KARAS l’année suivante, avant de devenir sa première assistante. Depuis 2018, elle signe ses propres pièces, dont Vêpres de la vierge de Monteverdi, avec l’ensemble vocal et instrumental La Tempête. Elle a remporté de nombreux prix au cours de sa carrière, parmi lesquels le Japan Dance Forum Award 2007 ou le Premio Positano Leonide Massine per La Danza en 2012.