RencontreSpectacle

Occupation Artistique

Occupation Artistique CN D © Marc Domage
Occupation Artistique CN D © Marc Domage

25 & 26.01.19

CN D Pantin

Avec Occupation Artistique, vingt structures actives pour la danse investissent le CN D pour des performances, rencontres, ateliers, tables rondes, projections.

Occupation artistique : deux journées durant lesquelles les quatorze studios du CN D sont investis par une vingtaine d’institutions culturelles invitées parmi le riche réseau de structures actives pour la danse en France – centres chorégraphiques nationaux, centres de développement chorégraphiques, scènes conventionnées et nationales, festivals, offices régionaux de diffusion. Au CN D, elles trouvent durant ces deux jours un espace-temps commun, une nouvelle visibilité pour les artistes qu’elles soutiennent. La programmation et les formes proposées sont laissées au libre choix de chaque structure : courts extraits, répétitions, work in progress, présentations... Ces espaces deviennent ainsi l’occasion d’échanges entre les artistes soutenus, les spectateurs « professionnels » – tutelles, programmateurs, administrateurs – et également le grand public. Parce que le milieu professionnel ne se cantonne pas à la seule programmation, de nombreuses activités sont proposées hors des studios au cours de ces deux journées afin de faire circuler la parole entre les différents corps de métiers – tant administratifs qu’artistiques ou institutionnels – et questionner ensemble les problématiques liées à la fédération professionnelle et à la visibilité des projets à échelle nationale comme internationale. Deux rencontres autour de la question des rapports entre l’art et l’argent viendront compléter ce programme : une conférence par Noé Soulier et Cécile Aubert, Désintérêts intéressés, et une table ronde avec des personnalités réunies par Jean-Marc Huitorel (dont La Ribot, Fabrice Hyber, Olivier Quintyn), Ce que l’économie fait à l’art.

Avec
Atelier de Paris / Centre de développement chorégraphique national
Bonlieu scène nationale Annecy
CCN-Ballet de Lorraine – direction Petter Jacobsson
CCNN – Centre chorégraphique national de Nantes
Centre chorégraphique national de Tours – direction Thomas Lebrun
CN D à Lyon
Festival actoral – Marseille
Le Gymnase | Centre de développement chorégraphique national Roubaix – Hauts de France
Le phénix scène nationale Valenciennes pôle européen de création
Le Quartz – scène nationale de Brest / Festival DañsFabrik
PÔLE-SUD Centre de développement chorégraphique national – Strasbourg
L’échangeur – CDCN Hauts-de-France
La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie
TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers
TÉAT RÉUNION – Théâtres départementaux de La Réunion
La Collaborative (Agence culturelle Grand Est, Arcadi Île-de-France, OARA Nouvelle-Aquitaine,
Occitanie en scène, Odia Normandie, Spectacle vivant en Bretagne)
Association des Centres chorégraphiques nationaux et Association des Centres de développement chorégraphiques nationaux

Aina Alegre / Romain Bertet / Vidal Bini / Gaëlle Bourges / Jérôme Brabant & Maud Pizon / Damien Briançon / Émilie Buestel & Marie Doiret / Marie Cambois / Collectif Ès / Sylvain Couzinet-Jacques / Malika Djardi / Hamdi Dridi / Jonathan Drillet / Emmanuel Eggermont / Soren Evinson / Danya Hammoud / Romain Henry / Sylvain Huc / Lenio Kaklea / Latifa Laâbissi / Émilie Labedan / Marc Lacourt / Anthony Laguerre / Sébastien Laurent / Compagnie (li)luo - Camille Mutel / Lino Merion & Salim « Seush / Olga Mesa & Francisco Ruiz de Infante / Mélanie Perrier / Mickaël Phelippeau / Laurent Pichaud / Julien Prévieux / Léonard Rainis & Katell Hartereau / Saief Remmide / Marlène Saldana / Marcela Santander Corvalán / Nina Santes / Grégoire Schaller & Arthur Hoffner / Paola Stella Minni & Konstantinos Rizos / Laure Terrier / Anne-Sophie Turion & Jeanne Moynot / Perrine Valli / Clémentine Vanlerberghe / Yalda Younes

Conférence

25.01
14:00-16:00
Studio 12
Désintérêts intéressés
par le chorégraphe Noé Soulier et l’économiste Cécile Aubert

À mesure que la critique institutionnelle dans l’art s’est elle-même institutionnalisée, il est devenu de plus en plus clair que les artistes faisaient eux-mêmes partie des structures qu’ils cherchaient à remettre en question. Plutôt que de critiquer ce système de l’extérieur, Noé Soulier et Cécile Aubert analysent les intérêts et les contraintes des principaux acteurs du monde de l’art : les artistes, les producteurs (au sens large, tous ceux qui allouent des ressources à l’activité artistique) et les spectateurs. Ces intérêts sont en partie divergents et chaque acteur doit accepter des compromis pour qu’un équilibre soit atteint. Ces équilibres n’apparaissent pas explicitement, car les différents acteurs ont le plus souvent intérêt à perpétuer la fiction d’un soutien désintéressé à l’art. Ils essaierons de montrer l’impossibilité d’un tel soutien et les arbitrages complexes qui en découlent. Il ne s’agit pas alors d’interroger le caractère plus ou moins désintéressé d’un mécène privé ou d’un acteur public, mais de se demander comment les intérêts extrinsèques du producteur, qu’il s’agisse d’une entreprise multinationale, d’une ville ou d’une région, se conjuguent avec les spécificités de l’activité artistique.

 

Table ronde

26.01
16:00-18:00
Studio 12
Ce que l’économie fait à l’art
par le critique d’art Jean-Marc Huitorel, avec les artistes La Ribot et Fabrice Hyber et le théoricien Olivier Quintyn

L’économie dans l’art (plus que l’économie de l’art ou que le marché de l’art) se manifeste de deux manières (au moins) :
- Comme motif : c’est l’objet du l’ouvrage Art & économie de Jean-Marc Huitorel. Observer comment les artistes (ici les plasticiens, mais sans doute aussi les danseurs) utilisent les thèmes économiques (par exemple les billets de banque, la forme de l’entreprise, la publicité, etc.) comme constituants formels et/ou conceptuels de leurs œuvres.
- Comme mode de production : le fait pour les artistes de s’intéresser à l’économie, de lui emprunter des modes d’approche. A-t-elle une influence sur leur manière de produire, sur la valeur marchande de l’œuvre ? En d’autres termes, le motif économique, dans sa version critique, est-il potentiellement porteur d’une nouvelle économie de l’art ? Seront convoquées les notions d’aura, de don, d’objet et de prix.

« Occuper pour habiter, se laisser porter par les espaces et faire confiance aux rencontres fortuites, comme par habitude le CN D renouvelle une nouvelle fois sa manière de programmer. » Léa Poiré, Mouvement, le 11 février 2019