Histoire de la danse

LA DANSE SERPENTINE

Loïe Fuller est l’une des pionnières – avec Isadora Duncan – de la danse moderne
apparue au tout début du XXe siècle. Venue du music-hall, Loïe Fuller est l’une des premières artistes à utiliser les effets scéniques (grâce à la lumière électrique) comme partie intégrante de la chorégraphie, à avoir rapproché mouvement pur et technique, sans aucune finalité narrative. Elle est surtout connue pour sa danse appelée la serpentine. En 1891, elle s’empare de la danse de la jupe, dite « Skirt Dance », issue du flamenco et du french-cancan. Elle en développe la longueur de la jupe dont le tissu, matérialisant le tracé du geste dans l’espace, dessine des formes éphémères éclairées de couleurs. Dans la danse serpentine, le costume devient un accessoire scénographique de la danse, puis son véritable instrument d’expression formelle.

La féérie des ballets fantastiques de Loïe Fuller

1934
29 min.

Réalisation George R. Busby
La Féérie des ballets fantastiques de Loïe Fuller a été reconstituée par Renée Lichtig et la Cinémathèque française, avec l’aide du musée d’Orsay, à la demande de la Cinémathèque de la danse, et présente des chorégraphies de Loïe Fuller interprétées par sa compagnie.

Les extraits
Valse, musique Godard
Intermezzo / Batailles de fleurs, musique Mendelssohn
Cortège / Marche du Tannhäuser, musique Wagner
Dans l’antre du roi des montagnes / Peer Gynt, musique Grieg
Les Ombres gigantesques / Feux follets, musique Szyfer
Golliwog’s Cake Walk, musique Debussy
Les Elfes / Scherzo, musique Mendelssohn
Ballet des Sylphes, musique Berlioz
Moment musical, musique Schubert
Le Lys / Prélude du Déluge, musique Saint-Saëns
Valse triste, musique Sibelius


LA DANSE MODERNE

Histoire de la danse moderne : d’Isadora Duncan à Martha Graham

2004
48 min.

La création de la danse serpentine par Loïe Fuller, en 1892, amorce une explosion de formes, de sensations, de références plastiques qui inspirent la danse moderne naissante, traversée de propositions complémentaires et parfois contradictoires. D’Isadora Duncan à Martha Graham, en passant par les inspirations orientales de Ruth Saint Denis et les chorégraphies géométriques d’Oskar Schlemmer, ces premières décennies seront le socle
à partir duquel ou contre lequel se constitueront les mouvements chorégraphiques
de la seconde moitié du xxe siècle.

Les extraits
Isadora Duncan dansant, document d’archive, c. 1920
Isadora Duncan, Movement From the Soul, réalisation Dayna Goldfine
et Dan Geller, 1987
La Féerie des ballets fantastiques, chorégraphie Loïe Fuller, 1934
Denishawn, école de Ruth Saint Denis et Ted Shawn, 1919-1930
Air For the G. String, chorégraphie et interprétation Doris Humphrey, 1934
Document d’archives du Bauhaus, c. 1925
Le Ballet Triadique d’après Oskar Schlemmer (1925), reconstitution 1970
Tänzerische Pantomimen, réalisation Suse Byk, interprétation Valeska Gert, 1925
Hexentanz, chorégraphie et interprétation Mary Wigman, 1934
Serenata, chorégraphie et interprétation Gret Palucca, 1937
Lamentation, chorégraphie et interprétation Martha Graham, c. 1950


LA DANSE EXPRESSIONISTE ALLEMANDE

La danse expressionniste allemande

2000
60 min.

L’expressionnisme est un mouvement artistique transdisciplinaire né en Allemagne
au début du xxe siècle. En danse, le courant expressionniste est apparu vers 1919.
On parle plutôt de « danse d’expression » : on y rencontre des identités et des esthétiques multiples, des individualités aux parcours variés, avec cependant des traits communs
tels que le solo comme figure principale, la danse chorale et la recherche d’un nouveau
vocabulaire à partir d’une vie intérieure.

Les extraits
Tanhäuser Bacchanale, 1930-1932
4 solos de Mary Wigman, 1929 : Danse séraphique, Pastorale, Danse d’été
et Danse de la sorcière
, chorégraphie et interprétation Mary Wigman, 1929
Serenata, chorégraphie et interprétation Gret Palucca, 1937
Danse espagnole, chorégraphie et interprétation Gret Palucca, 1933
Totenmal, chorégraphie et interprétation Mary Wigman, 1930
Eternal Circle, chorégraphie et interprétation Harald Kreutzberg, 1952
Tänzerische Pantomimen, chorégraphie et interprétation Valeska Gert, 1925
Angoisse, chorégraphie et interprétation Dore Hoyer, 1963
L’Amour, chorégraphie et interprétation Dore Hoyer, 1963
« Sans titre », chorégraphie et interprétation Dore Hoyer, 1963
Tanzstudio, chorégraphie et interprétation Dore Hoyer
Le Ballet Triadique d’après Oskar Schlemmer (1925), reconstitution 1970


LA POSTMODERN DANCE

La postmodern dance

2019
53 min.

Dans une volonté de remettre à plat la danse, ses formes et ses définitions, la postmodern dance rejette tout ce qui pouvait caractériser la modern dance de Martha Graham et de Merce Cunningham. Performances dans des lieux inusités, recours à l’absence totale de virtuosité, temporalités plates, refus du spectaculaire. L’intense moment expérimental des chorégraphes participant à ce mouvement continuera de se déployer, sous des formes très diverses aux développements inattendus (cinéma, opéra, ballet) dans des œuvres aussi essentielles que celles d’Yvonne Rainer, de Trisha Brown ou de Lucinda Childs.
                                
Les extraits
Out of Boundaries, chorégraphie Anna Halprin, réalisation Jacqueline Caux, 2004
Trio A, chorégraphie et interprétation Yvonne Rainer (1966), réalisation Robert Alexander, 1978
Early Works : Group Primary Accumulation, Spanish Dance (1973),
Floor of the Forest (1969-1971), performances Trisha Brown, réalisation Cinémathèque de la danse, 2008
Foot Rules (1979), chorégraphie Douglas Dunn, réalisation Michael Blackwood, 1980
An Audience With the Pope (or This Is Where I Came In) (1979), et The Matter (1972), chorégraphies David Gordon, réalisation Michael Blackwood, 1980
9 Evenings: Theater and Engineering – Steve Paxton: Physical Things (1966)
et Deborah Hay: Solo (1966), série documentaire Barbro Schultz Lundestam, 2013
Katema (1978), chorégraphie et interprétation Lucinda Childs, réalisation CN D, 2016


LA DANSE CONTEMPORAINE

France vidéodanse années 1980

2014
55 min.

C’est au début des années 1980 qu’apparaît un nouveau courant de danse contemporaine – une danse d’auteur – appelé la Nouvelle danse française dont de nombreux représentants dirigeront les premiers centres nationaux chorégraphiques créés en 1984 par Jack Lang. C’est dans ce contexte aussi prospère pour la danse, qu’émerge la vidéodanse, où de nombreux chorégraphes vont collaborer avec des réalisateurs pour créer des films de danse. Cinématographe et chorégraphie signifient étymologiquement : notation du mouvement. La caméra porte un nouveau regard sur la danse, qu’elle détaille, analyse et condense avec les moyens mécaniques qui lui sont propres. Le gros plan, le ralenti, l’accéléré, la marche arrière, l’ellipse et une série de trucages altèrent la nature du mouvement et la gestuelle. Malgré les reflets et la vitesse qui peuvent relativement s’écarter du mouvement où ils trouvent sa source, le cinéma, comme la photographie, ajoute une autre dimension à la danse.

Les extraits
K.O.K, chorégraphie et réalisation Régine Chopinot, 1988
Caramba, chorégraphie et réalisation Philippe Decouflé, 1986
Les Raboteurs, chorégraphie Angelin Preljocaj, réalisation Cyril Collard, 1988
Mammame, chorégraphie Jean-Claude Gallotta, réalisation Raoul Ruiz, 1986
Dix Anges, chorégraphie et réalisation Dominique Bagouet et Charles Picq, 1989
La Fiancée aux yeux de bois, chorégraphie Karine Saporta, réalisation Luc Alavoine, 1989
Anna de la Côte, chorégraphie N+N Corsino, réalisation Marielle Gros et Nicole Alix, 1986
L’Étreinte, chorégraphie et réalisation Joëlle Bouvier et Régis Obadia, 1987
46 Bis, réalisation Pascal Baes, 1988


La danse belge

2018
51 min.

Ce montage est consacré aux formes de la danse belge, dans ses aspects les plus divers, comme dans les rimes qui peuvent se tisser d’une œuvre à une autre. Des pièces centrales qui sont aujourd’hui des classiques de la danse contemporaine aux recherches plus récentes de chorégraphes et de collectifs, on voit se dessiner, plus qu’une cartographie qui ne serait jamais exhaustive, un esprit de recherche qui fait de la danse belge un extraordinaire laboratoire.


Les extraits
Rosas danst Rosas (1983), chorégraphie Anne Teresa Keersmaeker / Rosas, 2011
De l’air et du vent (1996), chorégraphie Pierre Droulers, 2010
Ashes, chorégraphie Koen Augustijnen / les Ballets C de la B, 2009
Out of Context – for Pina, chorégraphie Alain Platel / les Ballets C de la B, 2010
The Blind Poet, chorégraphie Jan Lauwers & Needcompany, 2015
Quando l’uomo principale è una donna, chorégraphie Jan Fabre / Troubleyn, 2004
Sweat Baby Sweat, chorégraphie Jan Martens, 2011
Radioscopies, chorégraphie Michèle Noiret, 2015
Gone in a heartbeat, chorégraphie Louise Vanneste, 2015
It’s going to get worse and worse and worse, my friend, chorégraphie Lisbeth Gruwez, 2012
Moeder, chorégraphie Gabriela Carrizo / Peeping Tom, 2016
Cold Blood, chorégraphie Michèle Anne De Mey, Jaco Van Dormael / Collectif Kiss & Cry, 2015