Le feedback en danse hip-hop : entre espace de relation, transmission diasporique et dispositif de contrôle
15:30 – 35 min.
par Yolande Lejus
Né des dynamiques relationnelles lors des cyphers et des battles, le feedback en danse hip-hop constitue un événement coextensif au mouvement dansé, inscrit dans une écologie de l’écoute, du geste et de l’attention partagée. Cette communication propose une lecture critique de sa transformation lorsqu’il est intégré aux cadres institutionnels. Ce qui relevait d’un flux improvisé, situé et collectif devient alors un opérateur de régulation, soumis à des logiques de normalisation et de reconnaissance académique. En mobilisant les théories critiques de la danse, les épistémologies diasporiques et les approches postcoloniales, il s’agit de penser le feedback comme un espace traversé de tensions, au coeur des relations qui structurent la transmission.
Faire cercle en danse hip-hop
16:05 – 35 min.
par Guylène Motais Louvel et Iffra Dia
La pratique exploratoire à cette communication dure quatre ans. Un danseur/chorégraphe (hip-hop), des professeures des écoles et de collège, une médiatrice culturelle, des conseillers pédagogiques, et une chercheuse, étudient, au sein d’une ingénierie coopérative, les savoirs développés par des élèves de cycle 3. Le « Faire cercle » en hip-hop est au coeur de ce travail coopératif, à la croisée de plusieurs institutions : le Pôle de ressources pour l’éducation artistique et culturelle Danse Bretagne, instance partenariale entre les ministères de la Culture, de l’Éducation nationale et le CCNRB / collectif FAIR-E, ainsi que la recherche en didactique comparée. La communication explicite les processus conçus pour la construction du cercle en danse hip-hop, expose l’enquête sur les savoirs réalisée par l’ingénierie coopérative et les connaissances qui en ont émergé sous forme de traces numériques.
L’acquisition de la légitimité sociale pour la danse hip-hop au Japon. Une étude centrée sur son incorporation dans l’éducation scolaire
16:40 – 35 min.
par Akihiro Arikuni
Cette présentation examinera la façon dont les danses hip-hop, considérées autrefois comme une sous-culture de délinquant, a acquis de la légitimité par son intégration dans le système scolaire. Associée, à la base, aux stéréotypes péjoratifs — et restreinte même par la loi — la danse hip-hop se trouve progressivement revalorisée comme une activité créative and constructive. Un tournant majeur s’est produit en 2012, lorsqu’elle est devenue obligatoire dans le cursus de l’éducation physique au collège. Des groupes subventionnés par l’État ont développé des outils pédagogiques et des formations certifiées, facilitant son incorporation institutionnelle. Aujourd’hui, la danse hip-hop est présente dans les programmes scolaires, les médias, la D.LEAGUE, et même les JO. C’est un cas qui démontre combien les sous-cultures étrangères peuvent être redéfinies par l’éducation pour faire partie de la culture dominante, à l’image des mêmes types de développement en France.
Films
17:30 – 60 min.
Autour du béton
par Gabriel Naghmouchi
Le film explore la mémoire des danses hip-hop et jazz rock en France à travers les récits de figures clés et des lieux emblématiques. Il retrace les trajectoires de ces artistes tout en interrogeant la transformation – voire la disparition – des lieux qui ont porté ces pratiques. Il se confronte à la rareté des archives visuelles et propose une approche sensible de la mémoire collective.
Gestes et postures
par Raphaël Stora