La porosité entre la danse traditionnelle et la danse contemporaine

Koen Augustijnen s'intéresse à l'utilisation des traditions musicales et en danses comme source de performance contemporaine et d’échanges entre les communautés de cultures diverses. Pour renverser la posture « d’étranger » s’appropriant certaines traditions culturelles, la formation propose de questionner la porosité ou l’hybridation entre danse traditionnelle et danse contemporaine, permettant des entrées différentes et le partage d’un dialogue actif.

Koen Augustijnen

Koen Augustijnen collabore étroitement avec les ballets C de la B de 1991 à 2013 comme danseur et chorégraphe. Depuis 2013, il crée de nombreux spectacles, notamment à partir d'échanges avec la communauté de danse palestinienne et grecque. Avec Rosalba Torres Guerrero, il a développé Badke, basé sur la danse traditionnelle moyen-orientale le dabke, et Lamenta sur des traditions grecques telles que les moiroloi. En Belgique, les deux chorégraphes fondent Siamese Cie en 2018 et présentent des productions qui célèbrent la diversité et la variété en privilégiant la pollinisation croisée de différents genres, cultures, langues et traditions. Depuis 2019, Siamese Cie siège en Belgique et à Clermont-Ferrand où la compagnie fut associée à La Comédie de Clermont-Ferrand de 2019-2021. En octobre 2024, la première de leur nouvelle création Amours Aveugles aura lieu en Belgique.

Danae PAPADOPOULOU

Danae Papadopoulou est chorégraphe et danseuse grecque basée en France. Après une formation en danse contemporaine et en danses traditionnelles grecques (région de Thrace et d'Asie Mineure), elle a obtenu un Master en Création Artistique à Grenoble et a fondé la compagnie Valitsα en 2021. Sa démarche artistique porte un intérêt aux origines sociales et culturelles du corps ainsi qu'à l'environnement dont il est issu. Elle propose une approche interdisciplinaire où la danse contemporaine dialogue avec les sciences de l'anthropologie et du langage. Pour l'année 2022-2023, elle a obtenu une bourse du ministère de la Culture destinée aux artistes émergents dans le cadre d'un compagnonnage avec le Pacifique CDCN à Grenoble. Elle a également fait partie du laboratoire participatif de recherche chorégraphique T.R.I.P. en collaboration avec la chorégraphe Ivana Müller, travaillant sur son solo ThRACES.

Marie QUIBLIER

Docteure en histoire de l’art, Marie Quiblier soutient une thèse sur la reprise en danse contemporaine. De 2007 à 2018, elle travaille au Musée de la danse (Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne) en tant que responsable de la formation professionnelle et de l’action culturelle. En 2018, elle rejoint le MAGASIN des horizons (Centre national d’art contemporain de Grenoble) pour piloter les Ateliers des horizons (formation expérimentale et pluridisciplinaire). Elle est aujourd’hui enseignante à l’Université Lyon 2 en Esthétique, histoire et analyse de la danse et intervient régulièrement auprès de structures du secteur chorégraphique sur des actions de formation, des propositions de médiation ou des missions de coordination de projets.