Break : contrastes et dynamiques

Le but de cette formation est d'approfondir le rapport au sol et ses entrées multiples à travers la pratique du Break. Il sera question de connaître les clés de ce qui constitue l’essence du break, son écosystème, ses espaces de représentation et son ancrage au sein de la culture hip-hop. A travers des ateliers pratiques, nous partagerons des chemins et des outils singuliers favorisant l'appropriation de mouvements urbains qui viendront nourrir les gestuelles propres à chaque esthétique. La déconstruction de ce qui structure cette danse, permettra d’élargir les perspectives, selon les objectifs de chacun et les corps en présence. Des échanges sur les enjeux fondamentaux de cette danse et ses évolutions, battles, créations, aideront à mieux la comprendre pour mieux la détourner. Le rapport à la musique sera un axe fort de ce temps. Travailler dans une relation directe au son, pour laisser émerger des mouvements justes et des appuis précis tout en les déclinant permettra d’aboutir à la découverte d’une gestuelle personnelle et authentique. Une attention particulière sera portée au rythme de cette danse, à sa temporalité. Normalement connue pour être pratiquée dans une virtuosité et à avec grande une vélocité, questionner la lenteur offrira de nouvelles connexions avec des enjeux actuels tels que notre rapport au monde, au vivant.

Bruce Chiefare

Bruce Chiefare commence la danse par les battles, compétitions de breakdance, en 1997 et remporte d’importantes compétitions comme les championnats de France en 2001, les championnats du monde à Londres en 2004, et d’autres titres internationaux. Il est amené à représenter la France dans des événements en Corée du Sud, États-Unis, Hollande, Japon, Espagne… Il évolue ensuite dans l’univers de la création, où sa gestuelle s’épanouit complètement. Il est interprète pour des compagnies comme Ethadam, Traffic de style, Régis Obadia, Käfig- CCN de Créteil (projet franco-taiwanais intitulé Yo gee ti), Accrorap -CCN de la Rochelle Kader Attou (The Roots, Opus 14, Break à Mozart) et se produit en Asie, États-Unis, Biélorussie, Allemagne, République Tchèque… Il intègre des collectifs tels que Freemindz ou Wanted Posse. Il figure en tant que jury dans des battles et c’est tout naturellement qu’il fonde en 2017 la Cie Flowcus. Sa démarche chorégraphique interroge la présence de la danse hip-hop au plateau, et la place du vivant. Bruce développe une danse hip-hop toute en lenteur, en résonance avec le travail sur les Bonsaïs, activité qu’il pratique et qui nourrit son rapport au monde et à la culture chorégraphique.