Alessandro Sciarroni

Alessandro Sciarroni est un artiste italien actif dans le domaine des arts du spectacle, avec plusieurs années d’expérience dans le champ des arts visuels et de la recherche théâtrale. Son travail part d’une matrice conceptuelle inspirée de Marcel Duchamp, dans un cadre théâtral. Ses performances se donnent dans des festivals, des musées et des espaces non conventionnels dans toute l’Europe, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord et en Asie. Dans ses créations, il collabore avec des professionnels spécialisés dans des disciplines diverses et se base sur ses expériences passées et sur différentes techniques issues de la danse, du cirque et du sport. Le cœur de sa recherche consiste à révéler les obsessions, les peurs et les fragilités qui se cachent derrière le fait d’incarner une performance. Pour cela, il met en scène la répétition d’une action jusqu’aux limites de l’endurance physique des interprètes et joue sur les temporalités, tout en allant jusqu’à l’émergence d’un lien d’empathie entre le public et les performeurs. En 2019, le chorégraphe s’est vu attribuer le Lion d’or de la Biennale de Venise pour l’ensemble de sa carrière en danse. Alessandro Sciarroni est actuellement artiste associé au Centquatre-Paris ainsi qu’au Triennale Milano Teatro pour la période 2022-2024.

Cet atelier est ouvert aux personnes issues de différents parcours et vise particulièrement ceux ayant une forte attirance pour l’exploration de nouveaux formats, de nouvelles esthétiques et de nouvelles formes de poésie expérimentales. Le sujet de la recherche portera sur les dispositifs de performance créés dans le cadre des projets TURNING et DREAM, les deux dernières créations du chorégraphe. Dans TURNING (« tourner » en français), la rotation est transposée sur le plateau de façon littérale, alors que les corps tournent sur leur axe et sont embarqués dans un voyage émotionnel, à la fois physique et psychologique, prenant la forme d’une danse qui dure. Le terme y est également abordé sous l’angle du changement et de l’évolution. Dans DREAM, les performeurs sont envisagés tels des œuvres d’art de chair et d’os, à l’instar de statues que les spectateurs pourraient, par exemple, contempler dans un musée ou une galerie de moulages de plâtre.