Si je meurs laissez le balcon ouvert

Raimund Hoghe

Si je meurs laissez le balcon ouvert, Raimund Hoghe © Rosa Frank
Si je meurs laissez le balcon ouvert, Raimund Hoghe © Rosa Frank

13 > 19.03.23

En ligne

Conçue comme un hommage à Dominique Bagouet, Si je meurs laissez le balcon ouvert, la dernière création du chorégraphe allemand Raimund Hoghe transcende les enjeux d'une reconstruction ou d'une citation chorégraphique pour s'attacher à une écriture du sillage, de la trace. Mémoire « des voix chères qui se sont tues », celle de Bagouet dans sa dernière pièce Necesito, celle d'Hervé Guibert, celle encore de Federico Garcia Lorca à qui Raimund Hoghe emprunte son titre, celles enfin d'une période, les années 1980, hantée par les ravages du sida, Si je meurs se conjugue au présent des pertes et des souvenirs. « Je me souviens d'une sensation de tendresse et d'humanité dans son travail que je ne vois que très rarement aujourd'hui. C'est quelque chose de perdu, et c'est de cette perte que je voudrais faire partir ma création. J'aimerais également qu'apparaisse cette métamorphose de la mémoire que provoque un souvenir relu à l'aune de notre temps présent.»