Projection

Nouvelle cinémathèque de la danse

Portrait Alain Buffard, les théâtres du moi

Alain Buffard © Isabelle Meister
Alain Buffard © Isabelle Meister

14 > 16.11.17

Les SUBS

2017, 34 min.

Les Inconsolés, 2005 MORE et encore, 1999 INtime / EXtime, 1999
My Lunch with Anna, 2005 Good Boy, 1998
Wall Dancin’ - Wall Fuckin’, 2003 Dispositifs 3.1, 2001
Mauvais genre, 2003

Dès Good Boy, son premier solo, ou le premier qui compte, Alain Buffard met en scène son propre corps, ses forces et ses faiblesses, ses puissances et ses fragilités. Il ne cessera plus ensuite d’inventer des mises en scène parfois très théâtrales qui lui serviront à réfléchir àce qui fonde et fabrique une identitétrouble et peut- être tremblante (le tremblement est une figure qui fait souvent retour chez lui). Masques, tee-shirts, perruques, costume de polystyrène, chaussures àtalons compensés, corps fragmentés : les pièces de Buffard, de MORE et encore à Wall Dancin’ - Wall Fuckin’, inventent une grammaire de l’identité: qu’est-ce qui fait qu’on ressemble àquelqu’un d’autre, et comment passer d’un genre àl’autre, d’un visage àl’autre et comment ces passages incessants peuvent-ils fonder une communauté ?

Alain Buffard commence la danse en 1978 avec Alwin Nikolais au Centre national de danse contemporaine d’Angers oùil revient poursuivre sa formation avec Viola Farber en 1982. Il devient l’interprète de Brigitte Farges, Daniel Larrieu, Régine Chopinot, parmi d’autres. Tout en continuant son parcours d’interprète, il devient assistant àla Galerie Anne de Villepoix ; il est aussi correspondant pour deux quotidiens norvégiens pour lesquels il couvre l’actualitédes arts visuels en France (1990-1992). En 1996, il fait deux rencontres déterminantes, Yvonne Rainer lors de la réactualisation de sa pièce Continuous project-altered daily par le Quatuor Albrecht Knust et Anna Halprin avec qui il travaille en tant que lauréat de la Villa Médicis hors les murs.

Il presente Riposte et Pôle à pôle avec Marie-Christine Georghiu accompagnés par les Rita Mitsuko (1982/84) ; Les Maîtres Chanteurs de Wagner mise en scène Claude Régy (1989) ; une séquence du long métrage Disparus de Gilles Bourdos (1998) ; Good Boy (1998) ; lNtime / EXtime, MORE et encore (1999) ; Dispositifs 3.1 (2001) ; Good for... (2001) ; Dé-marche (2002) ; Wall dancin’ – wall fuckin’ (2003) ; Mauvais genre (2003) ; Les inconsolés (2005) ; (Not) a Love Song (2007) ; EAT (installation vidéo) (2008) ; Self&others (2008) ; S.E.S.A. (2009) ; Tout va bien (2010) ; Baron Samedi (2012). Il réalise des films Des faits et des gestes (2001) et My lunch with Anna (2005). Il présente une exposition Umstellung-Umwandlung (2005) au Tanzquartier àVienne, commande du Siemens Art Program. Il est artiste / professeur invitéau Fresnoy, studio national des arts contemporains, durant la saison 2004/2005. Il est artiste-associé au Théâtre de Nîmes pour les saisons 2010/2011 et 2011/2012.