CaravaneSpectacle

Noé Soulier, Trajal Harrell, Pol Pi

Performances

24 > 30.10.19

The Dance Center of Columbia College, Stony Island Arts Bank, Museum of Contemporary Art, University of Wisconsin - Milwaukee

ECCE (H)OMO
Pol Pi

24.10 / 19:30 > 20:30
The Dance Center of Columbia College

Comment préserver l’héritage d’un chorégraphe ? Dans ECCE (H)OMO, Pol Pi reconstruit et transporte Afectos Humanos, une œuvre de la chorégraphe et danseuse allemande Dore Hoyer. Afectos Humanos, produit à l'origine entre 1959 et 1962, était composé de cinq courts solos représentant cinq émotions : vanité, désir, haine, peur et amour. Pol Pi recrée la pièce pour ECCE (H)OMO en collaboration avec le chorégraphe Martin Nachbar et traduit les gestes de Hoyer dans un style qui lui est propre. Le résultat est une enquête intensive sur ce que cela signifie lorsque des mouvements sont exprimés par différents corps, un langage chorégraphique est réinterprété et l'histoire est réanimée dans le présent.
 

Mouvement sur mouvement
Noé Soulier

25.10 / 19:30 > 20:30
The Dance Center of Columbia College
29.10 / 19:30 > 21:00
University of Wisconsin - Milwaukee

Dans Mouvement sur mouvement (2013), Noé Soulier reproduit physiquement les séquences des Improvisation Technologies où William Forsythe expose différents outils pour analyser et créer des mouvements. En les traitant comme 
des mouvements de danse, Noé Soulier leur donne un autre statut : ce qui était une explication de la danse devient la danse elle-même. Il superpose à ces gestes explicatifs une réflexion sur la manière dont les mouvements sont dénis dans différentes pratiques chorégraphiques. Le sens des mots vient se greffer sur celui des gestes pour créer correspondances, frictions ou décalages.


The Return of la Argentina
Trajal Harrell

26.10 / 18:00 > 19:00
Stony Island Arts Bank
30.10 / 19:30 > 20:30
University of Wisconsin - Milwaukee

Dans The Return of La Argentina Trajal Harrell se situe à l’intersection du voguing et du théâtre chorégraphique japonais le butō, fondé par Kazuo Ohno et Tatsumi Hijikata. Un solo qui s’inscrit dans une double approche : chorégraphique et visuelle.
Antonia Merce (nom de scène : La Argentina), danseuse espagnole très connue à son époque, avait inspiré Kazuo Ohno et Tatsumi Hijikata pour leur pièce emblématique Admiring La Argentina. Trajal Harrell a retrouvé les sensibilités clés du voguing dans cette danse butō traditionnelle. La Argentina avait reçu une éducation classique et ses performances reflétaient plus sa personnalité particulière et sa théâtralité à travers ses gestes qu’elles ne constituaient une contribution spécifique à la danse traditionnelle espagnole. Admiring La Argentina, lui rend hommage, sans pasticher son style gestuel. Par ailleurs le voguing est lui inspiré par le mouvement des mannequins de mode. On pourrait qualifier cette performance de la façon suivante : Trajal Harrell fait voguer Ohno, Hijikata, La Argentina et Mercé et met ainsi à jour une structure des relations dansées.


LOÏE FULLER : Research
Ola Maciejewska

27.10 / 14:15 > 15:45
Museum of Contemporary Art

La recherche considère l’agence des objets et des actions, ainsi que la relation entre le sculpteur et la sculpture. Le mouvement humain sculpte la matière dans cette performance clairsemée basée sur les œuvres de Loïe Fuller, souvent considérée comme un précurseur de la danse moderne américaine.
 

Okidoki
Trajal Harrell

27.10 / 16:00 > 17:00
Museum of Contemporary Art

Pour Okidoki, Trajal Harrell revient dans la tourmente de son premier solo, It is Thus From a Strange New Perspective that We Look Back On the Modernist Origins and Watch it Splintering Into Endless Replication (1999). Cette œuvre originale a tracé la trajectoire de ce qui allait devenir la marque de fabrique révolutionnaire de Trajal Harrell - le mouvement de piste en tant que danse élémentaire et chorégraphie - la pose au premier plan, la contemplation et la marche comme une conversation théorique entre la danse et le voguer américain précoce et postmoderne. Au cours des cinq dernières années, l’œuvre de Trajal Harrell a commencé à prendre forme également à travers le prisme de la danse japonaise du butoh, qui remettait en question le rôle du mirage et de la virtuosité mis en avant dans les premières enquêtes de Trajal Harrell. Avec ce nouveau travail, Okidoki, le minimalisme et le geste artistique du passé sont remodelés de manière insolite. Le spectateur croit que le passé est en train de se régénérer, mais c’est l’artisanat de Trajal Harrell qui transforme le regard esthétique en un passé plausible qui n’a jamais existé, se réinstallant avec vengeance dans le présent.