Carnets

moteurs – un sacre

En 2014, la chorégraphe Dominique Brun recrée Le Sacre du printemps, œuvre majeure du XXe siècle, chorégraphiée par Nijinski sur la musique de Stravinski, en s’appuyant sur des archives variées permettant d’approcher au plus près de ce qui a pu se passer lors de la première de la pièce en 1913. Danseuse, chorégraphe et écrivaine, Enora Rivière a vécu cette expérience de l’intérieur, en dansant ce Sacre avec vingt-neuf autres danseurs et danseuses. Naviguant entre récit et essai, tissant les souvenirs et mots des autres interprètes – avec lesquels elle s’est entretenue au cours de son processus d’écriture – avec des matières plus intimes, moteurs - un sacre entrecroise cette expérience collective et polyphonique majeure à un point de vue autobiographique qui prolonge le travail littéraire amorcé avec le livre ob.scène : récit fictif d’une vie de danseur paru aux éditions du CN D en 2013.

Danseuse, chorégraphe, écrivaine, Enora Rivière est également critique, chercheuse, dramaturge et audiodescriptrice. Après une formation à l’université Paris 8 et au sein d’ex.er.c.e au CCN de Montpellier, elle collabore en tant que danseuse et dramaturge avec de nombreux artistes (G. Jobin, D. Brun, M. Monnier, O. de Soto, D. Wampach, O.Dubois…). Elle signe des projets hybrides ob.scène, moteur et manifestement, objets doubles (chorégraphiques et littéraires) questionnant le métier de danseur·euse, l’acte de danse et d’écriture, et déploie la notion de récit chorégraphique. Installée à Montréal depuis 2018, elle est doctorante en recherche-création à l’UQAM pendant quatre ans, crée le renoncement à la sauce pour 25 étudiant·es en danse, présente son travail au festival Offta et au Théâtre de la Chapelle, a été critique au Devoir et collabore avec plusieurs artistes. Elle écrit aujourd'hui pour la revue Liberté et travaille avec Danse-Cité en tant qu’audiodescriptrice en danse.