Recherches

Les danses exotiques en france (1880-1940)

Prix du meilleur livre sur la danse décerné par le Congress on Research in Dance, 2006
Grand prix de la critique 2004/2005 - Palmarès danse - Meilleur livre sur la danse, Prix décerné par le syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale.

« On dansait partout », écrit Paul Dupays au sujet de l’Exposition de 1889 : en plus des danseuses de la Rue du Caire, les curieux découvrirent « des gitanes au tango endiablé, des Javanaises dont la minauderie et la grâce déconcertaient les plus roués, des Martiniquaises, des Indochinoises, des Algériennes voilées, des Kabyles ». Ainsi les danses exotiques firent-elles leur apparition en France, dans les expositions universelles et les exhibitions ethnologiques. Durant les quarante premières années du XXe siècle, elles suscitèrent un véritable engouement chez les spectateurs et les danseurs qui s’investirent dans leur pratique.
Objet de nombreux fantasmes, la figure de la danseuse exotique marqua l’histoire du music-hall. Puis, dans les années 1920-1930, les théâtres accueillirent des artistes venus du monde entier, comme Toshi Komori (Japon), Uday Shankar (Inde), Armen Ohanian (Arménie), Féral Benga (Sénégal) et bien d’autres.

À travers leur itinéraire, Anne Décoret-Ahiha retrace l’histoire de la découverte des danses exotiques sur le sol français. Elle analyse les discours produits à cette occasion et mesure l’impact de cette rencontre sur les pratiques sociales et artistiques de danse.